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La régulation de l'Etat
Publié dans El Watan le 10 - 03 - 2009

Alger, et c'est sans doute le cas à travers toutes les agglomérations urbaines du pays, a vécu dimanche, veillée du Mawlid Ennabaoui, une soirée détonante, célébrée à coups de pétards de tout calibre et autres moyens pyrotechniques dignes d'un arsenal de guerre. Chaque année, les importateurs qui régentent ce marché particulièrement juteux rivalisent d'imagination pour déverser sur les étals sauvages improvisés par les revendeurs de nouveaux produits toujours plus dangereux et plus assourdissants. Plus on interdit l'importation de ce type de produits plus nos trottoirs en regorgent à la célébration de chaque fête du Mawlid Ennabaoui. Le phénomène est récurrent. Et la source du mal est connue.
Les jeunes qui s'adonnent à ce type de «busniss» en squattant les trottoirs ne sont que la partie visible de l'iceberg du trafic à grande échelle alimentée et entretenue par de gros bonnets qui bénéficient d'une complicité à différents niveaux pour faire entrer dans le pays cette marchandise pourtant prohibée à l'importation. Les opérations de saisie de conteneurs de pétards médiatisées ne sont que l'arbre qui cache la forêt. Pour un container saisi par les services des douanes, combien d'autres cargaisons sont passées entre les mailles du dispositif de contrôle et de lutte contre les produits importés frauduleusement ? La réponse est donnée par le spectacle affligeant que renvoient nos rues inondées par ces produits qui ne sont pas toujours aussi festifs et pacifiques qu'on le croit.
Une situation qui ne fait que discréditer davantage encore l'Etat qui est interpellé par ce phénomène qu'il n'arrive pas, ne veut pas ou ne peut pas juguler. La mafia du marché des pétards est-elle puissante à ce point pour défier l'autorité de l'Etat ? Force est de le croire. Les faits sont graves pour que les pouvoirs publics se résignent à des opérations coup-de-poings de saisie conjoncturelles au niveau des ports et des frontières et des circuits de distribution. Car si des importateurs véreux arrivent à faire rentrer en violation de la réglementation des pétards par containers entiers, cela signifie que nos ports sont devenus une véritable passoire. Et que d'autres marchandises autrement plus stratégiques et sensibles, car touchant à la sécurité du pays – les armes – sur lesquelles un contrôle particulièrement rigoureux s'impose empruntent les mêmes circuits de la contrebande.
Un douanier «acheté» ou qui fait montre de négligence dans l'exercice de son métier et qui laisse passer en toute quiétude un container de pétards peut bien fermer les yeux sur autre chose ? Quant au trafic de pétards et puisque la célébration du Mawlid Ennabaoui ne peut pas se concevoir sans l'ambiance des détonations qui n'est pas un caprice des nouvelles générations – c'est un rituel qui a traversé toutes les générations de l'après-indépendance –, la seule parade, c'est d'instaurer la régulation de l'Etat sur ce marché qu'on ne pourra jamais quoique l'on dise combattre parce qu'il y a une «demande sociale» qui est là, des traditions qui, comme toutes les traditions, ont la vie dure.
L'Etat pourrait prendre le contrôle de ce marché en important à travers des circuits officiels ces produits en maîtrisant rigoureusement la gamme qui sera mise sur le marché pour réduire les risques et pour que la fête ne soit pas gâchée par des comportements irresponsables, comme c'est le cas aujourd'hui. On pourrait également imaginer – pourquoi pas ? – la mise en place d'une industrie de fabrication de ce type de produits pour réduire les transferts de devises. Les interdictions n'ont jamais réglé aucun problème. Certes, les pétards ne sont par un produit de première nécessité pour s'en préoccuper comme de la pomme de terre ou du blé. Mais le problème est posé et il faut le prendre à bras-le-corps.


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