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L'autre face de la plage El Kadous
Saison estivale à l'est de la capitale
Publié dans El Watan le 09 - 06 - 2009

El Kadous, cette plage de l'est algérois aux allures rayonnantes par son sable fin et le bleu de son eau qui paraît à première vue limpide, ne semble paradoxalement pas faire l'unanimité auprès des estivants qui remettent en cause la qualité de son eau.
Les eaux du lac de Réghaïa, qui se sont frayé un chemin lors de la saison hivernale, font peser le doute sur la propreté de l'eau de cette plage pourtant autorisée à la baignade. « Chaque jour des échantillons d'eau sont prélevés au niveau de la plage pour les analyser, les résultats confirment que l'eau n'est pas polluée », assure le P/APC de Heuraoua, dont dépend la plage. Ces prélèvements ne peuvent, affirment les habitués de la plage, nullement être représentatifs d'une situation soumise à des variations. En effet, la rencontre et le mélange de l'eau du lac, qui est pollué, et celle de la mer peuvent quelquefois fausser les analyses.
En remontant à partir de la berge l'un des nombreux sentiers qui mènent vers la Conservation de Réghaïa, on est frappé par l'existence d'un bidonville tentaculaire au niveau de la forêt, dont les baraques ne sont pas raccordées au réseau d'assainissement, les indus occupants déversent ainsi leurs eaux usées carrément dans le lac. Bien qu'une station d'épuration, qui relève des services de l'hydraulique, traite l'eau du lac, les déversements anarchiques se font cependant sur un versant qui se trouve éloigné de la station et les eaux usées finissent par atteindre la grève et polluent la plage. « Le cas de ce bidonville est pris en charge par l'APC de Réghaïa, ses occupants seront délocalisés », affirme le nouveau directeur de la Conservation de Réghaïa. Avec tous ces inconvénients qui passent pour être imperceptibles pour la plupart des estivants, la plage offre toutefois un espace de détente et de loisirs marqué par l'omniprésence d'agents de la Gendarmerie nationale qui assurent la sécurité des plaisanciers.
« Nous sommes rassurés de voir les gendarmes sillonner la plage », nous dira un père de famille. Et à un autre d'ajouter : « Dommage que des structures devant offrir des commodités aux estivants soient fermées ». Les vestiaires et les douches sont, malgré l'amorce de la saison estivale depuis longtemps fermés aux vacanciers. Outre ce genre de lacune qui dénote d'un laisser-aller avéré, un autre problème se pose également au niveau de cette plage. Dès que la descente qui mène à la plage est entamée, les voitures sont arrêtées par les agents de l'ECGTU, à qui il faut remettre la somme de 50 DA en guise de droit de stationnement, mais il est indiqué au verso du ticket que l'ECGTU n'assure pas le gardiennage des véhicules, mais offre uniquement un droit au stationnement. Si le gardiennage n'est pas assuré, ces 50 DA représentent de facto un droit d'entrée à la plage, ce qui est en complète contradiction avec la réglementation en vigueur quant à la gratuité des plages.


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