L'Algérie a engagé la modernisation du service public de la distribution de l'électricité et du gaz. La mise en œuvre du nouveau mode de distribution de l'électricité et du gaz prend forme. Hier, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a procédé à la notification de l'approbation des plans d'engagement quinquennaux d'amélioration des performances des sociétés de distribution d'Alger (SDA) et du centre (SDC). Cette initiative intervient suite à la décision de mise en concession des activités de distribution de l'électricité et du gaz prévue par la loi n°02-01 de février 2002 relative à l'électricité et la distribution du gaz par canalisations. Les plans d'engagement quinquennaux d'amélioration de la performance des concessionnaires consacre 10 milliards de dinars pour le gaz et 35 milliards de dinars pour l'électricité. C'est du moins ce qu'a annoncé le P-DG des sociétés de distribution d'Alger (SDA). Ce dernier a précisé que ces chiffres avancés comprennent les subventions de l'Etat, la participations des clients à leur raccordements et les fonds propres dégagés par Sonelgaz. Justement, à ce sujet, le ministre a été interrogé sur une éventuelle augmentation des tarifs de l'électricité pour pouvoir concrétiser les projets intégrés dans les plans d'engagements ; il a ainsi précisé que "la tarification est déjà définie dans le cadre d'un décret toujours en vigueur" et d'ajouter que "la décision d'une quelconque modification est une décision qui relève du gouvernement". Mieux encore, il a souligné que "les entreprises de distribution qui prévoient des projets à l'horizon 2014, dans le cadre des plans d'engagement, se procureront les moyens financiers des ressources financières enregistrées durant cette période". Le ministre a donc appelé les principaux acteurs à assumer leur rôle et leur responsabilité dans la mise en œuvre de ce nouveau mode de gestion qu'est la concession de distribution de l'électricité et du gaz. Il a souligné que "s'agissant du secteur de l'électricité et de la distribution du gaz, une nouvelle démarche a été définie pour atteindre les objectifs stratégiques d'arriver à une plus grande efficience des entreprises et à une meilleure prise en charge de l'intérêt des consommateurs". Le régime de concession pour la distribution de l'électricité et du gaz. prévoie notamment la suppression du monopole et la liberté d'installation pour la production d'électricité par le biais d'autorisations, et la régulation des réseaux de transport et de distribution, qui sont des monopoles naturels. "C'est donc la modernisation du secteur qui est visée à travers la loi 02-01, qui constitue un cadre sécurisant et attractif pour les investissements privés nationaux et étrangers" explique M. Khelil, avant d'ajouter que "c'est le début d'un processus de mise en place de nouvelles procédures, d'adaptation et de mise en conformité des organisations et des systèmes de gestion des sociétés de distribution, avec un bilan et une révision qui seront établis au bout des trois premières années". Rapprocher le consommateurs des concessionnaires Cette démarche sera suivie, le mois prochain, par la notification des plans aux Sociétés de distribution Ouest et Est, qui marquera l'achèvement de la première étape de mise en œuvre des 58 concessions d'électricité et des 58 concessions de gaz. Le président du comité de direction de la Creg a précisé, quant à lui, que "le plan d'amélioration de la distribution de l'électricité et du gaz approuvé par le ministre dotera le secteur d'une feuille de route lui offrant une visibilité". Evoquant les points positifs de cette démarche, la directrice autorisations et concessions, Mme Ramla, a présenté les plans quinquennaux d'engagement 2010/2014. Ainsi, les concessionnaires s'engagent, à travers ces plans, à améliorer les performances en matière d'exploitation du service concédé sur les plans technique, commercial, économique et financier ainsi qu'en matière de respect des obligations du service public. Cela permettra, donc, de réduire le délai de raccordement, le délai de réponse aux réclamations, l'amélioration de la qualité de facturation. Sur le plan technique, on prévoit la réduction de la durée et de la fréquence de coupures, l'amélioration de la qualité de la tension électrique. A propos de l'aspect sécurité du secteur de l'électricité et du gaz, qui demeure lourd en nombre et en gravité des accidents enregistrés tant au niveau des entreprises que des tiers, ce qui n'est pas acceptable, les engagements prévoient de réduire au maximum le nombre des accidents dans les cinq années à venir.