A première vue, l'information paraît farfelue, mais sur place, elle devient évidente. Le visiteur du marché des affaires en tout genre du quartier Dubaï pourra s'en rendre compte : des cages d'escalier sont louées à des vendeurs de circonstance, à 25 000 DA/mois pour qu'ils y exercent, sans gêne aucune, une activité commerciale fort lucrative. Taraudés par la soif du gain facile, certaines personnes se lancent résolument dans le bain pourvu que cela rapporte et tant pis pour les risques. Il ne faut pas s'étonner, à El Eulma, le foncier a atteint des prix inimaginables. La location des fonds de commerce varie dans ce quartier entre 100 000 DA et 120 000 DA et plus pour ceux ayant pignon sur rue. Au quartier Dubaï, les magasins sont tous pris et deviennent de plus en plus rares. Des nouveaux venus veulent se lancer dans le commerce, notamment celui de l'informel parce que cela rapporte vite et gros. Sentant la ruée vers le quartier, les propriétaires n'hésitent pas à placer la barre toujours plus haut pour atteindre des chiffres inconcevables. Malgré cela, les gens continuent d'acheter avec tous les risques qui en découlent. Cette frénésie pour le commerce dans ce quartier a transformé les mentalités. Et comment peut-il en être autrement lorsque tout rime avec négoce, au point où celui-ci est prolongé partout et même à l'intérieur des maisons et des cages d'escalier qu'on loue au prix fort ?