Cette décision est une scandaleuse atteinte à la liberté de circuler, garantie en particulier dans l'espace maghrébin, en violation du droit algérien et des conventions internationales dont notre pays est signataire. Outre le préjudice causé aux activités de la LADDH , cette interdiction nous amène, au nom du droit à l'information et en tant que journalistes signataires de ce texte, à demander au ministère de l'Intérieur : De quels crimes est donc coupable Sihem Bensedrine pour se voir interdire le sol algérien alors que sa nationalité tunisienne lui donne le droit de séjour sans visa ? Faut-il comprendre avec cette interdiction, qui n'est pas la première du genre, que les associations algériennes non gouvernementales et légalement constituées, sont désormais soumises, par une loi non écrite, à une autorisation des autorités avant de convier les personnalités étrangères de leur choix à leurs activités ? Convaincus pour notre part que le seul tort de Sihem Bensedrine est d'être une journaliste, et une figure du combat démocratique, qui refuse de céder au diktat dans son pays, nous demandons aux autorités algériennes de revenir sur cette décision arbitraire. Liste des premiers signataires. Arezki Ait Larbi (Journaliste) ; Ihsane El Kadi (journaliste) ; Ghania Mouffok (journaliste) ; Nourredine Azouz (journaliste) ; Faycal Metaoui (journaliste) ; Said Djaafer (journaliste) ; Zineb Kobbi (journaliste) ; Abed Charef (journaliste), Sid Ahmed Semiane (journaliste), Brahim Hadj Slimane (journaliste), Djamel Benramdane (journaliste), Omar Belhouchet (Directeur d'El Watan), Zine Cherfaoui (Rédacteur en chef d'El Watan), Tayeb Belghiche (Journaliste), Madjid Mekedhi (Journaliste), Omar Kharoum(Chef d'édition du quotidien El Watan), Mourad Hachid (Rédacteur en Chef de l'édition électronique d'El Watan), Lamia Tagzout (Journaliste), Adlene Meddi, journaliste (el watan)