L'annonce a été faite par le secrétaire général du syndicat devant les intéressés rassemblés la matinée devant le siège du syndicat. Initialement, ces 600 jeunes travailleurs temporaires sont des prestataires privés ayant fait l'objet de transfert de la relation de travail vers ArcelorMittal en avril 2008. Cette opération a été rendue possible grâce à l'intervention du partenaire social auprès de la direction générale du complexe sidérurgique ArcelorMittal. En effet, dans une lettre adressée le 13 avril 2009 à Bernard Bousquet, le syndicat a rappelé au DG que «l'accord collectif du 25 juillet 2006 et celui du 3 juin 2007 ont traité de l'avenir des contractuels à durée déterminée (CDD). A ce titre et en application de ces deux accords, nous vous demandons de procéder à la régularisation des CDD ayant accompli plus d'une année d'activité pour les faire bénéficier d'un contrat à durée indéterminée (CDI)». Quatre jours plus tard, la direction générale a émis un avis favorable aux 600 jeunes travailleurs. Dans sa lettre de réponse datée du 16 avril 2009, le directeur des ressources humaines a écrit : «Après examen par la direction générale et discussions avec le bureau syndical, nous vous confirmons notre accord pour transformer le contrat de travail de cette catégorie de personnel en CDI. Cette mesure permettra au personnel concerné d'être totalement intégré dans l'organisation de travail en place.» Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat du complexe sidérurgique ArcelorMittal, qui a, immédiatement, procédé personnellement à la remise des copies de contrat CDI aux 600 travailleurs, était euphorique. «Bien que la précarité de l'emploi se généralise en Algérie dans les secteurs privé ou public en procédant au recrutement abusif par des contrats à durée déterminée, le syndicat d'ArcelorMittal El Hadjar se distingue par cette opération, où 600 travailleurs temporaires ont pu décrocher leur contrat à durée indéterminée», s'est-il félicité. Cette opération a fait réagir les contractuels de la société algéro-espagnole Fertial. En effet, dans une situation similaire, voire précaire depuis plusieurs années, les 120 travailleurs sur lesquels pèse la menace de la non-reconduction de leur contrat de travail (CDD) espèrent bénéficier de la même mesure. Les différents mouvements de protestation organisés dernièrement ont fini par trouver un répondant auprès de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC-UGTA). Les 120 contractuels de Fertial attendent de leur syndicat une action de même efficience.