Quelque 200 travailleurs algériens appartenant au groupe 4 de l'entreprise japonaise Cojaal, qui construit dans l'est du pays l'autoroute Est-Ouest, observent un arrêt de travail depuis hier. El Tarf. De notre correspondant Le groupe 4 est celui qui intervient sur le tronçon PK 408-PK 424 (PK = point kilométrique), qui se trouve tout au bout de l'Algérie, entre Aïn El Assel (El Tarf) et la frontière tunisienne, celui précisément qui traverse le parc national d'El Kala. Le motif du débrayage est le flou dans lequel ont été placés les travailleurs algériens, ouvriers et cadres confondus, à cause de l'annonce par le consortium japonais de l'arrêt des travaux de terrassement sur ce tronçon pour renforcer les équipes qui travaillent dans le secteur de Tadjenanet (Mila). L'entreprise japonaise a déjà procédé au déplacement du plus gros de ses engins et des rumeurs circulent sur le remplacement des effectifs du groupe 4 par une partie de ceux du groupe 3. « Il ne fait aucun doute que Cojaal va nous renvoyer à la fin de ce mois sans y mettre les formes », expliquent les travailleurs qui nous ont contactés. Le chef de projet, l'Agence nationale des autoroutes (ANA), dont le siège est à Aïn Samra (Constantine), que nous avons eu téléphone réfute ces faits. « Les travailleurs sont des contractuels et on ne peut pas les mettre à la porte. Au contraire, nous devons renforcer les équipes pendant l'été pour avancer plus vite », a-t-il dit. Les écologistes qui ont protesté et protestent toujours contre le passage de l'autoroute par le parc national d'El Kala ont, il y a quelques jours à peine, fini par envoyer par poste la pétition signée par près de 25 000 personnes, las d'attendre l'hypothétique audience promise avec le président de la République.