Les premières tentatives de partenariat et d'échanges entre la ville française et l'Algérie remontent aux années 1980 avec le jumelage entre Belfort et Skikda. Le séminaire organisé depuis dimanche dernier à l'institut de l'hôtellerie du Figuier dans le cadre du jumelage de la ville de Boumerdès avec Belfort (France) a pris fin hier avec l'élaboration d'une « feuille de route dont le contenu pourra être évalué lors des rencontres qui se tiendront à Belfort les 14 et 15 décembre 2009 ». Les ateliers mis sur pied pour réfléchir sur le « renforcement des actions locales en direction des enfants et des jeunes », ont émis un certain nombre de recommandations dont la réflexion sur la création d'un guichet unique destiné aux personnes handicapées, le développement de cycles de formation, le développement de l'économie sociale et solidaire impliquant les jeunes, la création d'espaces de consultation et de dialogue, la création d'un groupe de travail et de mise en réseau sur les questions de citoyenneté. La délégation belfortaine était conduite par le maire de la ville M. Etienne Butzbach qui, dans son discours, a insisté sur la « nécessité de passer à des actions concrètes afin d'assurer un échange constructif ». Il a rappelé « que les premières tentatives de partenariat et d'échanges entre sa ville et l'Algérie remontent aux années 1980 avec le jumelage entre Belfort et Skikda. Malheureusement le processus a été interrompu suite aux évènements de la période noire », a-t-il dit. Il a aussi évoqué des échanges avec Cheraga et Boghni. M. Butzbach s'est étalé sur le volet politique. Le maire de Belfort trouve dans « la communauté de destin, l'histoire commune, la langue et la population partagées », des facteurs de développement des rapports entre les deux pays. M. Butzbach regrette que les rapports entre l'Algérie et la France « subissent un certain nombre de problèmes, notamment ceux liés à la libre circulation des personnes et des visas ». « J'ai eu plus d'occasions de me désespérer que j'en ai eu d'espérer ces dernières années au sujet des relations entre nos deux pays. Mais je souhaite que nos villes, nos populations, puissent exercer des pressions sur les gouvernements pour aboutir à des rapports plus énergiques ». Plaidant pour l'évolution du processus de la démocratisation du côté algérien, il insiste sur la nécessité d'intensifier les actions susceptibles d'aider à surmonter ces problèmes car il y a dans les échanges qui se préparent « un véritable chantier d'avenir ». Certain que la décentralisation est une valeur sûre dans ce processus de démocratisation, le maire de Belfort souhaite une mobilisation citoyenne « qui permettrait d'éviter le piège du placage des modèles intransférables ». D'où la nécessité de « se mobiliser pour des projets concrets dans une organisation qui doit être paritaire ». Le wali de Boumerdès, M. Brahim Merad, a, lui, dit : « En tant que représentant de l'Etat je cautionne cette action initiée par l'APC et l'APW de Boumerdès. Je suis plus qu'optimiste : la relation, porteuse de fruits, va s'inscrire dans la durée. Nous avons intérêt à tirer profit de ces échanges et nous nous sommes engagés, moi, le P/APW et le P/APC de Boumerdès à mettre tous les moyens pour réussir cet échange. »