Les relations algéro-françaises ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels, a indiqué, avant-hier, M. Etienne Butzbach, maire de Belfort (France), lors d'un point de presse organisé à l'Institut national de l'hôtellerie et de tourisme (INHT) de Figuier. Le maire de Belfort, qui se trouve depuis dimanche à Boumerdès à la tête d'une délégation de plus de 30 personnes pour participer au premier cycle des rencontres algéro-françaises entrant dans le cadre de l'opération de jumelage entre Boumerdès et Belfort, a souhaité que “toutes les villes françaises fassent pression sur les gouvernements pour une meilleure coopération entre Alger et la France”. M. Butzbach a demandé aux élus de travailler davantage pour développer ce genre de coopération décentralisée très bénéfique aux deux pays et qui est un modèle de développement, a-t-il dit. “Il faut sortir des discours et faire des réalisations concrètes sur le terrain”, a ajouté le maire français. M. Butzbach, accompagné de ses adjoints, d'un représentant de l'ambassade et de nombreuses personnes représentant diverses associations françaises, a assisté, avant-hier, aux côtés du wali de Boumerdès ainsi que des présidents de l'APW et de l'APC, au premier séminaire algéro-français ayant pour thème “Le renforcement des actions locales en direction des enfants et des jeunes”. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre du programme d'activités transversales de l'action concertée pluriacteurs Algérie “Joussour” PCPA et en application de la convention signée le mois de septembre 2007 entre l'APW et Belfort, se poursuivra en France au mois de décembre prochain. Elle a pour objectif, selon ses concepteurs, d'échanger sur les pratiques et les expériences en France et en Algérie, sur la concertation locale et de susciter le dialogue entre les deux acteurs locaux pour la définition et la mise en œuvre d'actions publiques locales en direction des enfants et des jeunes. Un comité de pilotage franco-algérien a, par ailleurs, été installé au niveau de la wilaya de Boumerdès, composé notamment de l'association Ecole famille et prise en charge psychosociale (AEFPPS) de Boumerdès qui est chef de file de plus de 40 associations, des représentants de l'APW, de l'APC, de la ville de Belfort, la Fédération nationale française et de Cités unis France. Les questions abordées hier et qui vont être débattues le 14 et 15 décembre à Belfort s'articulent sur “la participation des associations et des collectivités locales dans l'élaboration et la mise en œuvre d'actions publiques locales”. Par ailleurs, des ateliers thématiques ont été organisés durant ces deux jours où plusieurs participants ont intervenu pour apporter plus d'éclairage sur la façon de favoriser le dialogue entre les acteurs locaux des deux pays et pour renforcer les actions locales en direction des enfants et des jeunes. L'association (AEFPPS) de Tidjellabine, qui est derrière plusieurs actions sociales envers les jeunes, notamment les handicapés et les familles démunies, compte mettre son expérience au profit d'autres associations venues participer à cette rencontre. Le dernier travail de cette association est une enquête riche en renseignements sur les enfants handicapés de la wilaya de Boumerdès réalisée grâce à ces actions de partenariat entre les associations des deux pays.