«Nous considérons que nous ne pouvons pas descendre en dessous de 1500 têtes» nucléaires, a déclaré le chef des forces stratégiques russes, évoquant aussi les Etats-Unis. «Mais la décision est à prendre par les dirigeants politiques», a ajouté le général Solonov. Russes et Américains sont engagés dans des négociations sur l'avenir des accords START 1 de réduction de leurs arsenaux nucléaires, qui expirent à la fin de l'année. L'ampleur elle-même du plafonnement n'est pas claire de même que son délai d'application, certains experts évoquant une limitation à quelque 1000 à 1500 ogives (contre 1700 à 2200 prévues dans l'accord SORT de 2002). Ce sujet doit être abordé par les chefs d'Etat russe et américain, Dmitri Medvedev et Barack Obama, lors d'un sommet début juillet à Moscou. Le Kremlin a fait savoir le 2 juin qu'il n'excluait pas un accord de principe d'ici à la visite du président Obama, tout en reconnaissant qu' «un processus compliqué de négociations était en cours». Les complications viennent notamment, selon les observateurs, de la question du projet américain de bouclier antimissile en Europe, officiellement destiné à faire rempart contre une éventuelle attaque iranienne, mais que Moscou perçoit comme une menace. La Russie voudrait intégrer le sujet dans les pourparlers sur START 1 consacrés en principe au plafonnement des ogives nucléaires des deux pays. Un cadre jugé inapproprié par la Maison-Blanche. Conclu dans les derniers mois de l'URSS en 1991, START 1 avait conduit au démantèlement de milliers d'ogives russes et américaines, soit le tiers des arsenaux des deux pays.