Le jury n'avait pas oublié que le théâtre de marionnettes a toujours constitué le parent pauvre du théâtre national jusqu'à l'institutionnalisation d'un festival en sa faveur. Le jury de la 2ème édition du Festival national de théâtre de marionnettes n'a pas accordé deux des six prix inscrits en compétition. Il s'agit de celui du texte, doté d'un montant de 150 000 DA, et de celui de la mise en scène pour 120 000 DA. Le jury, présidé par le comédien, auteur et metteur en scène, Adar Mohamed, a estimé qu'aucun des huit spectacles admis en concours ne réunissait les qualités requises pour y prétendre. En effet, tant au plan dramaturgique (absence d'un conflit structurant, pas de retournement de situation ou de coup de théâtre, personnages sans consistance réelle) que de la réalisation (routinière pour l'essentiel), les faiblesses étaient notables. Fait inhabituel car, contrairement à ce qui se passe en général à l'issue des festivals, aucune contestation n'a été enregistrée de la part d'aucun membre des troupes en lice. L'appel à la raison gardée, lancé à l'ouverture du festival par Medjehri Lahbib, l'artiste honoré par la 3ème édition, a-t-il eu quelque écho ? Probablement. Mais ce qui a sûrement été dans cette heureuse issue, c'est le fait que le jury n'avait pas oublié que le théâtre de marionnettes a toujours constitué le parent pauvre du théâtre national jusqu'à l'institutionnalisation d'un festival en sa faveur. Les retrouvailles Il avait en conséquence décidé d'accorder les montants des prix en question à un 2ème et 3ème prix à la suite du grand prix. Ce dernier est revenu à la compagnie « Adhim Fatiha » de Sidi Bel Abbès pour « Sellat el ajaïb ». Pour d'aucuns des participants, la distinction qui lui est revenue est très méritée au regard des trouvailles scéniques dont le spectacle était émaillé. Le 2ème prix a été attribué à la troupe « Djilali Benabdelhalim » de Mostaganem, « El boustane el jamil », alors que le 3ème l'a été au TRO pour « Ennehla » qui relevait de l'ordre de la superproduction au regard des moyens techniques mis en œuvre. Le prix du jury est revenu à la troupe « Taje » de Tipaza pour « Vava Inouva », une compagnie qui risque à l'avenir de faire parler d'elle au regard du potentiel dont elle a fait montre. Le prix de la meilleure marionnette a été ravi, pour la 2ème année consécutive, par « Marsah Ed dick » de Sidi Bel Abbès pour « El midala ». De même, et pour la 2ème édition consécutive, la troupe « Essayad » de Béni-Saf a été gratifiée du prix du meilleur castelet pour « Ami Slimane oua khalti Aïcha ».