Plusieurs infractions aux règles de l'urbanisme sont enregistrées dans la circonscription de Dar El Beïda. Leur nombre ne cesse d'augmenter, et ce ne sont pas les actions des services de l'administration qui y mettront un terme. Les premiers mis en cause sont les agriculteurs qui jouissent des exploitations agricoles collectives ou individuelles (EAC et EAI). «Les agriculteurs qui ont la jouissance des exploitations ne doivent pas les faire lotir et laisser construire des habitations. Plusieurs cas ont été recensés à travers la circonscription», indique Bensadi Salah, inspecteur de l'urbanisme dans la circonscription de Dar El Beïda. Des opérations de démolition ont été pourtant engagées et d'autres le seront «incessamment» à Stambouli 4 (Bordj El Kiffan). «Une opération de démolition sera programmée dans les jours à venir et concernera 20 cas. Des individus ont accaparé l'espace d'une EAC à Stambouli 4, l'on morcelé et chacun a construit qui une carcasse, qui des fondations ou une plate-forme», révèle notre interlocuteur. «Pourquoi aucun état des lieux annuel des EAC n'est fait du moment qu'elles ne sont pas cultivées. La direction de l'agriculture n'intervient pas faisant entorse à ses missions. Les responsables ne sont pas inquiétés et on engage même des opérations de viabilisation dans ces EAC. L'électrification des constructions illicites est menée», regrette un résidant à Bordj El Kiffan. La difficulté d'en finir avec ces infractions s'explique par l'inaction des élus des APC, qui «laissent faire». «Des élus, au courant de ces cas, s'ils ne les encouragent pas explicitement, laissent faire. Les arrêtés de démolition devaient être signés dans les délais. Le wali délégué est souvent obligé de faire des mises en demeure au P/APC, sinon engager ses services pour démolir des constructions illicites», insiste l'inspecteur. «Les ordonnances de la justice ne sont pas suspensives d'une décision de démolition. La preuve, 17 villas ont été détruites à Bordj El Kiffan alors que les propriétaires entendent jouir d'un état de fait», poursuit-il. Les bidonvilles prennent de l'ampleur. Dans la seule circonscription, pas moins de 5 000 constructions précaires ont été recensées. Aucune commune de la circonscription n'est épargnée, celles de Bordj El Kiffan et Bordj El Bahri en accueillent le plus grand nombre. L'opération de recensement a été clôturée. «Des constructions, il se pourrait qu'il y en ait eu depuis, mais aucune de celles engagées après juillet 2007 ne sera prise en considération s'il y a pas une opération de relogement. Les recensements ont été ficelés à cette date», relève Bensadi. Le site d'El Djazira à Bab Ezzouar est considéré comme l'un des plus importants de la circonscription. Des constructions sont sorties de terre dans l'espace de cette imprimerie nationale. «On a recensé pas moins de 357 baraquements, des constructions pourraient avoir été érigées mais l'Etat n'en tiendra pas compte, fera remarquer l'inspecteur s'il y a une opération de relogement.»