Quotidiennement fréquenté par des centaines de malades et visiteurs, l'établissement public de santé de proximité (EPSP) d'Adekar occupe une importante place dans la vie de la population de la région. De l'avis de plusieurs citoyens d'Adekar qui ne jurent que par la médecine gratuite, cet établissement connaît ces derniers mois une amélioration sensible de ses prestations de services. Le laboratoire d'analyses opérationnel depuis quelques temps est perçu par beaucoup comme une avancée remarquable dans cette polyclinique qui souffrait naguère de plusieurs insuffisances. N'aurait été le service radiologique qui reste non fonctionnel pour le moment, et qui contrarie beaucoup certains malades et parents de malades, cet établissement aurait pu se targuer d'être le service public privilégié de la région. L'opération de relookage et le revêtement d'étanchéité dont il fait l'objet ces jours-ci, témoignent de la volonté des responsables à humaniser le lieu. Moderniser et optimiser la gestion des structures d'accueil et des soins hospitaliers est l'absolu objectif, selon le docteur Nasri, directeur de cet EPSP. C'est dans la trajectoire de cette politique d'ailleurs que d'ambitieux programmes sont inscrits à travers l'étendue géographique (Adekar, Tifra, Beni-Ksila, Taourirt-Ighil) dépendant de l'EPSP d'Adekar. A Taourirt-Ighil, toutes les unités de soins, y compris la polyclinique cédée il y a quelques années pour l'Education, ont bénéficié de projets de rénovation et devront voir leurs prestations accrues. Il en est de même pour la commune de Tifra, annoncé dans ces mêmes colonnes comme une région qui a mal de son secteur sanitaire. Sa polyclinique vient de bénéficier d'un généreux projet de modernisation avec en prime l'ouverture d'un service des urgences et des médecins viennent d'être recrutés, dont certains officient dans des unités de soins. « Je vous annonce d'ailleurs, comme début, pour les petits soins, des infirmiers seront toujours disponibles de 8 heures à 18 heures à la polyclinique » nous déclare le docteur Nasri. Toujours dans ce cadre, les citoyens du village Tifra ont assisté, vendredi dernier, au lancement des travaux pour l'érection de leur unité de soins ardemment attendue. Pour Djebla, chef lieu de la commune de Beni-Ksila, beaucoup reste à faire. Comparé aux autres localités de la même circonscription, le secteur sanitaire y accuse un certain retard du, selon le directeur de l'EPSP, à l'éloignement et au personnel qui n'est pas sur place. « On aurait aimé trouver un personnel de la région pour éviter les problèmes de déplacement et de logement, mais Allah ghaleb » dit-il. Beaucoup d'efforts restent à fournir pour répondre aux besoins de la population de Djebla. Les insuffisances ne nous ont pas été signalées seulement à Djebla, au chef-lieu de daïra, des citoyens nous ont fait part d'une « probable fragilité de la polyclinique ». Bâtie sur un mamelon sujet à des affaissements, cet établissement mériterait qu'il soit conforté où du moins qu'une étude minutieuse soit entreprise pour déterminer si réellement, comme le pensent certains citoyens, des menaces pèsent sur lui. Aussi, le manque de personnel paramédical revient dans toutes les bouches. « On manque d'infirmiers, de sages-femmes, de radiologues… » répète-t-on à l'envie. « Je ne conçois pas une polyclinique sans radiologie, nous dit le docteur Nasri, le service existe avec tout le matériel nécessaire mais on manque de radiologue ».