La polyclinique d'Adekar continuait, jusqu'à hier, à admettre des personnes intoxiquées dont six ont été évacuées en urgence vers l'hôpital de Sidi-Aïch. Pas moins de 166 personnes, habitant les villages de Hellafa et Alitoun dans la commune d'Adekar, ont été intoxiquées avant-hier par un produit impropre à la consommation. De l'eau non potable, soupçonne-t-on au niveau de la polyclinique d'Adekar. Jusqu'à hier matin, la même structure sanitaire de la région, où sont admises les personnes intoxiquées, continuait à enregistrer des cas de malades qui souffrent de douleurs abdominales avec, selon le médecin-chef de l'établissement, vomissements, diarrhées et début de déshydratation. Sur les 166 cas de personnes contaminées et admises au sein de la polyclinique de la région, six malades, précise le Dr Okhabi, ont été évacuées en urgence vers l'hôpital de Sidi Aïch dont relève son établissement. Les six malades, jugés dans un état grave par les médecins, ont été gardés en observation. Pour le moment, l'origine de cette affection n'a pas encore été identifiée mais les médecins privilégient la consommation de l'eau non potable. Des échantillons de l'AEP des deux villages ont été d'ailleurs prélevés pour analyse par une équipe de médecins dépêchée dans la localité. “C'est aujourd'hui que nous aurons les résultats des analyses du laboratoire pour être fixés sur l'identification du produit consommé à l'origine de cette intoxication”, nous a déclaré Hadid Ahmed, directeur du secteur sanitaire de Sidi-Aïch, présent, hier, à la polyclinique d'Adekar. La mobilisation générale et sans faille des autorités locales et du personnel du secteur sanitaire est à souligner ainsi que celle des éléments de la Protection civile d'Adekar qui, ensemble, n'ont ménagé aucun effort dans leur intervention d'évacuation des personnes intoxiquées. Pour le moment, les professionnels de la santé, à leur tête le directeur du secteur, soutiennent avec force qu'il s'agit d'un cas de maladie à transmission hydrique (MTH) vu le nombre important de personnes intoxiquées et les symptômes qu'elles présentent à leur admission. D'ailleurs, l'hôpital de Sidi Aïch n'a pas manqué d'alimenter en force la polyclinique d'Adekar en sels de réhydratation et d'autres produits médicaux. De son côté, le P/APC de la commune d'Adekar a, dès la déclaration de l'intoxication, décidé de suspendre la conduite d'alimentation en eau potable des deux villages et mobilisé des camions-citernes pour pallier à cette coupure. “Nous avons installé deux cellules de crise. L'une au sein de l'APC, que je préside, et l'autre au village de Hellafa pilotée par le comité du village et secondée par l'un de mes adjoints”, nous a déclaré M. Hamour, P/APC. Il précise au passage que les travaux de changement de la conduite d'alimentation en eau potable des deux villages ont été d'ores et déjà confiés à une entreprise. À l'approche de l'été, les P/APC doivent retrousser les manches pour parer à toute éventualité de maladie à transmission hydrique et secouer les services d'hygiène communaux. L. OUBIRA