Cette situation, est vécue comme une fatalité tant elle perdure depuis des années sans pour autant que les responsables concernés daignent apporter un minimum d'amélioration. Conçue, depuis les années 1980, comme une cité dortoir dépourvue de toutes commodités d'une agglomération à forte concentration humaine, elle n'a cessé, depuis, de recevoir des coups de boutoir dus à une expansion effrénée de son tissu urbain au détriment du bien-être de ses habitants. En fait, sa mise à niveau, par l'installation d'équipements de proximité à même de répondre aux besoins vitaux des citoyens, a été indéniablement le dernier souci des exécutifs qui se sont succédé a la tête de la commune de Bordj El Kiffan à laquelle est rattachée cette bourgade. En outre, son relatif éloignement du chef-lieu de la commune est un autre handicap de taille, pour permettre l'amélioration de leur condition d'habitat. En effet, ces citoyens doivent se rabattre sur les localités limitrophes pour pouvoir bénéficier de certains services publics. «Nous sommes contraints d'aller à Rouïba, en raison de sa proximité, pour pouvoir bénéficier des services de la poste ou des banques. Notre cité est dépourvue d'équipements urbains indispensables», nous ont affirmé des citoyens. Par ailleurs, le manque d'infrastructures sportives et culturelles plonge cette cité dans une léthargie qui n'a guère manqué d'engendrer son lot de préjudices à un cadre de vie déjà durement affecté. Les premières victimes de cet abandon délibéré sont naturellement les jeunes qui, faute de lieux de loisirs et de distractions de proximité, sombrent dans le désarroi et l'oisiveté. «Les dangers de la consommation de psychotropes guettent en permanence, nos enfants qui vivent dans cet environnement malsain propice à tous les maux sociaux», nous a affirmé une mère de famille. En fait, pas loin des cités DNC et Sonatrach, les chantiers de construction abandonnés depuis des lustres, sont devenus des lieux de prédilection des délinquants de tout acabit qui s'adonnent à leurs délits. Sans compter les vols et les agressions qui sont souvent perpétrés en plein jour contre de paisibles citoyens, faisant ainsi régner un climat de peur parmi la population. Sur un autre chapitre et concernant la salubrité publique, la situation laisse à désirer. En plus de l'aspect hideux des espaces résidentiels, il y a lieu de signaler la grave défaillance dont font preuve les services de l'APC en matière de collecte des déchets ménagers. «Les éboueurs n'ont pas procédé au ramassage des ordures depuis plusieurs semaines. Cela est la cause de l'amoncellement de ces tonnes de détritus devant nos portes», tempêtent ces citoyens furieux. Aussi, les odeurs nauséabondes et les moustiques envahissent les lieux. Les risques de maladies MTH en cette période de grandes chaleurs sont omniprésents. Enfin, ces citoyens interpellent les pouvoirs publics pour un droit de regard sur leur situation digne d'un temps révolu.