Contre vents et marées, l'opération de la vente aux enchères de l'entreprise algéro-turque de fer (ATF), spécialisée dans l'exportation des produits ferreux et non ferreux, a eu lieu mercredi dernier, a-t-on appris auprès d'un des prétendants. En parallèle, un mandat d'arrêt international a été lancé contre son propriétaire à la triple nationalité israélo-franco-palestinien, Messalha Saïd, qui est actuellement en fuite à l'étranger après avoir fui le fisc, laissant derrière lui une ardoise de plus d'une centaine de milliards. La tentative d'un groupuscule de travailleurs réfractaires à l'opération d'empêcher le déroulement de la « transaction » a échoué après l'intervention de la police antiémeute qui a quadrillé le lieu tôt le matin. Ils ont été arrêtés et libérés après avoir été auditionnés. Lors de la vente, le commissaire-priseur a scindé l'usine d'ATF en 11 lots répartis entre autres en engins, camions et ferraille. Des lots qui ont permis de récupérer une modique somme de 2 milliards de centimes au grand dam des travailleurs qui sont depuis plusieurs mois au chômage après que leur usine ait été scellée sur décision de justice. Mardi dernier, 400 travailleurs ont assiégé le siège du cinéma privé de la commune El Hadjar qui devait abriter l'opération pour empêcher la vente. En colère, ils ont crié à qui veut les entendre que la vente de leur usine ne s'effectuera pas sans prévoir leur dédommagement. La promesse des cadres de la direction des impôts faite aux protestataires à l'effet de préserver leurs droits demeure, jusqu'à preuve du contraire, non tenue. D'autant que les 2 milliards de centimes engrangés à l'issue de la vente ne représentent rien à côté des droits salariaux des travailleurs.