Une vive polémique sur fond de graves accusations s'est installée, ces derniers jours, entre le maire d'obédience FLN, monsieur Abdelkader Blaha, et un élu FNA, monsieur Rabah Merzoug, à propos de « l'attribution illégale de logements, type habitat rural, à certains privilégiés ». L'élu protestataire, dans une lettre adressée au chef de l'exécutif, dont copie a été remise à notre rédaction, parle du « non-respect de l'instruction interministérielle n° 06 du 31/07/2002, relative aux modalités de mise en œuvre des opérations d'habitat rural ». Censé favoriser le retour des populations dans leurs villages et douars d'origine, l'ambitieux programme d'habitat rural a, il est vrai, beaucoup changé le visage du monde rural. Les chiffres officiels font état de la réalisation de 6810 unités pour la seule année 2008 et la réception, avant fin 2009, de 4746 autres. Cela n'a pas empêché, comme l'a constaté le wali lui-même, lors de ses dernières sorties, le sort réservé à l'habitat rural dans certaines contrées. Le constat fait sur place fait ressortir que certains logements ruraux ont été transformés en bergeries. Notre interlocuteur cite des cas (document joint) de personnes bénéficiaires n'ayant aucun lien avec le travail de la terre et qui résident en plus en milieu urbain. Bien plus grave, le document en question fait ressortir des noms de « personnes qui en avaient doublement bénéficié ». Il y a eu, précise-t-il, à l'adresse du wali, « attributions de ces habitations en 1995,1998 et même en 2008 ». Certains noms surlignés sur le document en question auraient été gratifiés d'unités nouvelles en lieu et place de gens humbles. la CNL avait exclu certaines personnes qui avaient souscrit au programme LSP mais seulement depuis 2001. Avant cette date, c'était l'assemblée qui était chargée de cette mission. Une situation qui n'a pas empêché, selon le protestataire, le P/APC de remplacer les exclus par d'autres personnes citées plus haut. Le maire, monsieur Blaha réfute ces accusations et explique « qu'il n'est qu'un membre de la commission d'attribution que préside le chef de daïra ». Cet élu contacté fait savoir qu' « après étude, il y eu affichage de la liste des 30 bénéficiaires pendant dix jours au niveau du siège de l'APC ». Passés les délais fixés par les textes, « la même commission a eu à traiter 16 recours à la suite desquels six personnes ont été exclues de la liste ». Le maire, qui répondait aux accusations de l'élu FNA, ajoute que « le seul moyen de contrôle relève du fichier national ». Les vérifications d'usage auprès de la CNL et de l'OPGI, entre autres, pourraient détecter éventuellement les indus postulants. Qu'attendent les pouvoirs publics pour ouvrir une enquête et déterminer les responsabilités ?