Le maire de Mahdia (ex-Burdeau), 50 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Tiaret, fait face à une fronde ouverte menée par un élu de l'APC qui lui reproche, dans un document remis à la presse, « l'octroi d'un terrain attenant à l'annexe du centre de formation professionnelle, au centre-ville, à une personne qui a construit un bâtiment d'élevage avicole ». « Bien plus, fait savoir Merzoug Rabah, élu FNA, l'acquéreur s'est appuyé sur ce bien pour demander un prêt bancaire sur la base d'un document (un acte établi devant notaire) par le maire, sans qu'il soit le propriétaire légal du bien ainsi cédé ». Notre interlocuteur parle même d'« un acte administratif où il n'est pas précisé le lieu ainsi affecté ». La location pour une durée de cinq années, qui date du 24 novembre 2005, reste donc considérée par l'élu comme une « sous location » et pose dans sa lettre une série de questions que l'opinion publique est en droit de connaître. Quel ont été les rôles des responsables du secteur de la formation dans cette opération et celui de la sous direction de l'urbanisme et même celui de « la banque qui aurait octroyé un prêt au locataire sans qu'il n'exerce l'activité pour laquelle le bail a été établi ? » Lors de notre visite sur les lieux, nous avons pu, en effet, constater l'érection d'un hangar de 143 mètres carrés excentré à l'intérieur de l'annexe, sans délimitation, bien que cerné par trois façades dont la cour de l'annexe. Le maire de Mahdia, selon les clauses mêmes du bail établi en date du 9/02/1992, aurait acquis cet espace suivant attestation (non référenciée), par l'agence foncière intercommunale de Mahdia, aujourd'hui dissoute, mais à la faveur d'un bail de location de 5 ans qui arriva à échéance le 24/11/2005 pour la modique somme de 1 000 dinars. M. Blaha, maire de Mahdia, d'obédience FLN, qui vient de rempiler pour son deuxième mandat, en réponse à l'absence d'un acte de propriété qu'argue ses contradicteurs, parle d'« une délibération de l'APC de Mahdia le 11 juillet 1991, portant le numéro 50/M/91 et pour laquelle les membres avaient octroyé 48,2 mètres carrés de terres » qu'il qualifie dans sa demande « d'une extension destinée à ériger un hangar ». On ne sait pas si la tutelle (la Daïra de Mahdia) avait agrée cette session d'un espace foncier urbain pour la modique somme de…..4 800 dinars. Il est vrai que la délibération en cette année 1991 intervenait dans un contexte sociopolitique marqué par les violences qu'a vécues l'Algérie mais aussi de par une gestion désastreuse, aujourd'hui prouvée des agences foncières. Les réserves foncières communales ou RFC, se distribuaient jusqu'à 35 dinars le mètre carré, mais l'essentiel, dira le maire concerné, « j'ai la délibération et l'attestation de paiement au profit de l'agence foncière. Des documents présentés par M. Blaha, dont seule une commission d'enquête dûment habilitée pourra élucider, tant demeurent grands les enjeux, les intrigues et les règlements de compte qui prévalent dans cette APC ».