Hormis le conservatoire de musique qui a repris timidement ses activités après une longue coupure d'électricité, les autres établissements culturels restent fréquemment fermés au public. C'est le cas, notamment, du centre Larbi Tebessi (un ancien lieu du théâtre), des centres culturels, de la bibliothèque de wilaya et du centre culturel islamique. Ces structures ne sont utilisées qu'à l'occasion de festivités ou de manifestations conjoncturelles. Elles demeurent, le reste de l'année, désespérément vides au moment où le besoin d'animation et d'activités culturelles se fait nettement sentir. A qui la faute ? A la Direction de la Culture qui gère le secteur comme une simple administration ou aux principaux animateurs des troupes locales qui ne se manifestent que rarement ? Aux yeux de spécialistes, la responsabilité est partagée en l'absence d'une véritable stratégie de relance du secteur qui baigne dans une profonde léthargie. L'Etat a pourtant consenti d'énormes moyens pour doter la wilaya d'un réseau infrastructurel important afin de lui permettre de rattraper le retard accusé dans le domaine. Il y a eu la construction d'un musée régional (en cours de rénovation après avoir été endommagé lors des émeutes), de la bibliothèque de wilaya, du théâtre de Verdure à Ténès, du conservatoire de musique et d'autres infrastructures culturelles qui faisaient cruellement défaut. A ceux-là vient s'ajouter un nouveau projet de taille : la réalisation d'une maison de la culture dans la banlieue sud de la ville de Chlef, dont le coup d'envoi des travaux a été donné récemment.