Le dessalement des eaux saumâtres ou de mer constitue une alternative inévitable. Cependant, la mise en place de nouvelles installations de dessalement est coûteuse et nécessite en outre beaucoup de temps. Généralement, de petites stations immobiles, par ailleurs onéreuses, sont implantées pour déterminer la faisabilité du dessalement. Pour pallier tout cela, des chercheurs en ingénierie biomoléculaire et sciences appliquées de l'Université de Californie de Los Angeles (UCLA) viennent d'innover en mettant au point un système de désalinisation mobile beaucoup moins coûteux, disponible en cas d'urgence. Baptisé M3 (mini-mobile-mudular), ce nouveau système mobile, révèle le site web de l'UCLA, peut être utilisé pour tester n'importe quelle source d'eau à exploiter. M3 mesure en temps réduit le pH de l'eau, sa température, sa turbidité et sa salinité. De plus, il permet aux systèmes membranaires de s'adapter efficacement et rapidement aux changements de la qualité de l'eau pour optimiser le recouvrement de l'eau. Donc, une seule unité est requise pour tester de multiples installations potentielles. Selon les auteurs américains, sous l'égide du professeur Yoram Cohen, ce système M3, plus performant que la technique membranaire de l'osmose inversée, bouleversera le développement technologie hydrique, car il peut être déployé dans des localisations diverses pour produire de l'eau potable en situations d'urgence. Ainsi, le système M3 est si compact qu'il peut être transporté à l'arrière d'un camion, peut générer 23 m3 par jour à partir de l'eau de mer ou 34 m3 à partir de l'eau saumâtre. Selon les estimations des chercheurs, cela suffira pour alimenter en eau potable entre 6000 et 12000 personnes. Enfin, l'équipe du professeur Cohen imagine un jour piloter à partir d'une seule centrale tous les systèmes M3 installés dans une région donnée.