Adila Laïdi Hanieh, chercheuse et critique algéro-palestinienne, sera, jeudi prochain, la première invitée du Diwan Dar Abdellatif, organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Elle présentera son ouvrage Palestine, rien ne nous manque ici, paru aux éditions de la revue Ah ! à Bruxelles et au Cercle d'art à Paris. Palestine rien ne nous manque ici ou La banalité combative : « Où l'humour, l'autocritique, la mémoire, la découverte d'identités multiples, la résistance individualiste, entêtée, inscrite dans une pratique quotidienne de liberté sont les nouvelles armes d'un exercice quotidien en dignité », écrit l'éditeur. Le livre est présenté comme le premier à penser une Palestine contemporaine de manière introspective, multidisciplinaire et critique, « telle que vécue et perçue par des artistes et intellectuels Palestiniens et non Palestiniens internationalement confirmés et émergents, à travers des textes en majorité inédits – dont trois nouveaux textes de Mahmoud Darwich ». Sont invités à s'exprimer dans cet ouvrage, entre autres, les écrivains Atef Abu Seif et Souad Amiry, les photographes Taysir Batniji, Yazan Khalili et Raed Bawayeh, les poètes Soumayya Soussy, Nathalie Handal et Mourid Barghouti, les cinéastes Hany Abou Assad, Michel Khleifi, les essayistes Hassan Khader, Elias Sanbar et Raja Shehadeh, ainsi que les plasticiens Mona Hatoum et Emily Jacir. Adila Laïdi Hanieh, qui est la fille de l'écrivaine algérienne Aïcha Lemsine, est la première directrice du centre culturel Sakakini de Ramallah. Elle a enseigné l'art à l'université Bir Zeit. Elle prépare actuellement un doctorat en théories culturelles à l'université américaine de Georges Masson. Elle a été co-fondatrice du Fonds arabe pour l'art et la culture (AFAC) à Amman, en Jordanie. Prévu pour 17h30, le débat, qui sera modéré par Mustapha Kacimi El Hosseïni, chef du département livres de l'AARC, abordera plusieurs questions : Quelles peuvent être les pratiques culturelles contemporaines sous l'occupation israélienne ? Comment les représentations palestiniennes peuvent-elles se transformer ? Selon les organisateurs, Adila Laïdi Hanieh, qui s'est rendue célèbre par l'organisation de la fameuse exposition « Cent chouhada, cent vies », traitera, lors de sa conférence, de l'extraordinaire vitalité de la création palestinienne contemporaine et de « son accès sans précédent au circuit international de l'art ». Cette rencontre sera la première de Diwan Dar Abdellatif que propose l'AARC, qui est dirigée par Mustapha Orif, aux fins de contribuer « à la réflexion et aux échanges sur la culture et les arts ». Dar Abdellatif, Chemin Kechkar Omar, El Hamma, Alger Tél : 021 65 01 45