Il était un ami de l'Algérie, ses poèmes révolutionnaires avaient exalté la terre, la patrie, le peuple palestinien, avaient dépassé les frontières. Du 1er octobre au 07 novembre, l'Agence algérienne de rayonnement culturel (Aarc), propose une kyrielle d'activités en hommage à Mahmoud Derwiche, poète palestinien, décédé le 08 août 2009 dans un hôpital à Houston.Ces activités préparées depuis longtemps entrent dans le cadre de l'évènement toujours en cours, " El Qods, capitale de la culture arabe." Une façon comme une autre de soutenir la Palestine, un pays qui continue de subir des exactions israéliennes. Au menu de ce rendez-vous qui s'apparente à un rendez-vous plus politique que culturel, plein d'activités dont des expositions, des séances de lecture de poésie, de la chorégraphie, cinéma et même une publication d'un livre, "Une nation en exil" coédité par Barzakh et Act Sud, qui ne sera disponible qu'à l'ouverture du salon international du livre prévu pour le 06 octobre prochain au complexe du 05 juillet. Bien avant la tenue de ce rendez-vous, cet ouvrage a été selon les organisateurs bien réfléchi par deux hommes de la scène artistique algérienne à savoir Sofiane Hadjadja des éditions Barzakh et le plasticien Rachid Koraïchi qui a commencé à travailler sur le projet d'accompagner ses gravures par des poèmes de Mahmoud Darwich, en 1981 à sa rencontre justement avec le poète à Tunis, Rachid Koraïchi a sélectionné des poèmes de Darwich écrits entre 1966 et 1984, tout en faisant appel aux calligraphes, l'Irakien Hassan Massoudy et l'Egyptien Kamal Ibrahim. Ce projet a fait l'objet de plusieurs expositions, fragmentaire à chaque fois, mais à présent, il est achevé. Le coup de starter de cet évènement sera donné avec une exposition, baptisée "Une nation en exil ", où il y aura des gravures de Rachid Koraïchi et des calligraphies des artistes Hassen Massoudy et Kamel Ibrahim sur des textes de Mahmoud Darwich ainsi que des photographies et autres documents et manuscrits. Cette journée inaugurale verra également, au même moment, la présentation d'une danse contemporaine "Hommage à Mahmoud Darwich" par la chorégraphe et danseuse Nacéra Belaza, une algérienne vivant en France et dont on a déjà entendu parler lors de l'évènement de "l'Année de l'Algérie en France 2003." De son côté, la poétesse Inaam Bayoud, animera le 2 octobre à Dar Abdellatif, une lecture de poèmes du poète disparu sur fond musical. Cet événement verra d'autre part, le lancement de la résidence d'écriture au profit du journaliste et poète palestinien Najwan Darwich et de son pair algérien Abdelah El Hamel. Concernant le volet lyrique, le compositeur, chanteur et luthiste palestinien Moneim Adwan donnera un concert-hommage avec sa formation musicale. De nombreux hommes de culture arabe dont l'intellectuel palestinien, Elias Senbar, le grand écrivain libanais Elias Khoury, l'Algérien Rachid Boudjedra feront partie de ce grand rendez vous. Mahmoud Darwich est né le 13 mars 1941 à Al-Birwah en Galilée (Palestine sous mandat britannique) et mort le 9 août 2008 à Houston (Texas, Etats-Unis), est une des figures de proue de la poésie palestinienne. Profondément engagé dans la lutte de son peuple, il n'a pour autant jamais cessé d'espérer la paix et sa renommée dépasse largement les frontières de son pays. Il est le président de l'Union des écrivains palestiniens. Il a publié plus de vingt volumes de poésie, sept livres en prose et a été rédacteur de plusieurs publications, comme Al-jadid (Le nouveau), Al-fajr (L'aube), Shu'un filistiniyya ( Affaires palestiniennes) et Al-Karmel . Il est reconnu internationalement pour sa poésie qui se concentre sur sa nostalgie de la patrie perdue. Ses œuvres lui ont valu de multiples récompenses et il a été publié dans au moins vingt-deux langues. Rebouh H.