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De l'écriture à la libération des papillons* {(2e partie et fin)}
Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2009


Un texte recueilli et adapté
Les expériences de milliers de victimes de l'apartheid mettaient à jour ce qui était de plus intime, de plus privé de leur vie dans la clarté éblouissante d'un procès et d'un processus publics. C'était le point de départ pour les écrivains de la jeune génération d'Afrique du Sud, pour témoigner d'abord devant le peuple sud-africain, ensuite et surtout devant le monde entier, de ce qui était jusqu'à ce moment-là l'essence de ce qui était caché, soit la lumière de la vérité.
Très, très souvent au cours des années de l'apartheid, comme la plupart d'autres écrivains dans le pays, je me sentais dans une situation difficile quand j'avais à choisir entre des thèmes différents qui s'imposaient à moi et que j'avais grandement envie d'écrire, par exemple entre une simple histoire d'amour -si toutefois une histoire d'amour peut-être simple- et d'autre part, une histoire qui avait trait à l'apartheid durant les années de son règne, ses machinations et ses effets. Chaque fois que ce genre de choix s'imposait à moi, j'optais pour l'histoire publique, celle qui visait l'apartheid comme expérience. Je gardais la possibilité de l'histoire d'amour pour plus tard. Maintenant avec le démantèlement de l'apartheid on peut retourner à ces histoires abandonnées pour un certain temps et redécouvrir les possibilités cachées en leur intérieur, pour les ressusciter, pour les revisiter, pour les réhumaniser. C'est là, l'un des aspects les plus importants du sens de la célébration de la liberté que nous ressentons en Afrique du Sud. Maintenant, on peut écrire n'importe quoi. On peut se décider pour le choix tout à fait spontané, d'un moment à l'autre sans songer au poids d'une histoire d'engagement politique et le mesurer à l'aune d'une simple histoire d'amour. Les deux font maintenant partie de mon expérience personnelle et je peux exercer ma liberté de choix en écrivant tout simplement ce que je veux écrire.
Une évolution énorme dans le paysage de la liberté
C'est là une évolution énorme dans le paysage de la liberté. C'est une expérience tellement nouvelle pour que nous tous qui vivons non seulement en Afrique du Sud mais un peu partout en Afrique et dans beaucoup d'autres lieux dans le monde. Cela ne veut pas dire que l'écrivain maintenant a envie de se réfugier dans ce qui est exclusivement privé et individuel. Ce n'est pas une redécouverte de l'individualisme du XIXe siècle, ni de l'existentialisme du milieu du XXe siècle. C'est, comme je le suggérais un peu plutôt, un individualisme qui reste conscient de la nécessité de toujours se mesurer aux autres, ceux-là qui ont été aux prises et ont lutté ensemble dans le cadre de cette expérience collective. On reste toujours conscient des autres parce qu'ils ont créé la possibilité de cette individualité au sein de la collectivité. Pour moi, les deux dimensions du privé et du public (l'expérience politique) ont toujours été deux sources égales de l'inspiration non comme une dichotomie, une polarité mais comme des positions qui se trouvent sur une échelle, sur une gamme, en d'autres termes une continuation l'une de l'autre.
Entre le politique et le personnel, on n'a jamais la nécessité de choisir maintenant entre les deux. On accepte qu'elles coexistent chaque fois dans le même acte, dans une même action. Elles sont intimement mêlées et on ne peut pas, et on ne veut pas les séparer. Dans un livre qui a pour titre Un Acte de terreur , j'ai essayé de raconter l'histoire d'un jeune homme blanc, un Afrikaner qui s'est retourné contre son peuple, les Afrikaners, et préparer un possible assassinat du président du pays. Mais derrière lui il y a son histoire et toute l'histoire de sa famille qui vivait en Afrique du Sud depuis trois siècles. A chaque génération, il y avait la possibilité de choisir entre le bien et le mal, entre le privé et le politique. Et au moment où il décide de choisir, c'est-à-dire d'assassiner le président, se dressent alors dans la mémoire, dans les souvenirs treize générations de sa famille que j'ai trouvées sur la terre sud-africaine. Il devait, à chaque instant, essayer de définir son point de vue, l'essence de son expérience dans le contexte de toute une histoire générale en train de déferler sur lui, sur sa famille, sur ses contemporains. Dans cette expérience il y une chose que je rejette : depuis notre libération, au début des années 90, il y a pas mal de jeunes écrivains surtout parmi les Blancs qui ont sombré dans cette misère qui a commencé avec un sentiment lourd d'une culpabilité collective des Afrikaners. Bien sûr, les Blancs d'Afrique du Sud ont des raisons de se sentir coupables mais se laisser écraser tout le temps par ce sentiment sans essayer d'en trouver les racines, sans essayer de définir, d'expliquer le pourquoi d'une telle culpabilité, je crois que cela ne mène à rien.
Et il y a malheureusement beaucoup de jeunes écrivains blancs qui ont sombré dans la misère de ce sentiment auquel on ne peut pas trouver d'issue. Ce n'est pas que je veuille des solutions faciles – aucune solution facile ne peut jamais mener à quelques chose d'important, de valable- mais sombrer simplement dans la culpabilité n'est pas pour moi une réponse valable ni une réaction adéquate contre le passé, contre le colonialisme. Il faut y échapper, passer outre pour aller au-delà…Un autre domaine qui a été de plus en plus exploré et exploité dans la nouvelle liberté sud-africaine, c'est l'expérience dans le domaine de la féminité. Ce n'est peut-être pas un hasard que la plupart des jeunes générations d'écrivains en Afrique du Sud, qu'ils soient noirs, blancs, métis ou indiens, sont des femmes. Auparavant, oui, il y avait des écrivains féminins et même certaines d'entre elles, très importantes. Mais maintenant, la situation est entièrement dominée par ces jeunes écrivaines qui essayent de raconter l'expérience, la mémoire et l'histoire sud-africaines, vues à la lumière de leur existence de femmes. Ceci apporte quelque chose d'entièrement nouveau au sentiment historique des Sud Africains. Jusqu'ici, c'était des histoires racontées par des hommes et, des hommes blancs, d'abord pour des hommes. Maintenant on découvre que parmi les plus importants narrateurs potentiels de l'expérience sud-africaine se trouvent les femmes parce que c'étaient elles qui, à travers les réalités de l'apartheid, à travers l'oppression, la torture et à travers l'éclairage public de la politique, ont continué à vivre et à créer l'espace où non seulement la féminité mais aussi l'humanité pouvaient s'installer et se perpétuer.
C'est pour cela que cette dimension de l'écriture nouvelle en Afrique du Sud est devenue de plus en plus importante. Il y avait déjà parmi leurs aînées quelques écrivaines d'une importance énorme comme Ellen Kuzwaya qui a écrit une autobiographie romancée sous le titre Appelez-moi femme.
Maintenant cela continue. C'est une écriture qui, des fois, a pour auteurs des hommes comme Njabulo S. Ndebele qui a signé The cry of Winnie Mandela , (Le cri de Winnie Mandela) qui essayait d'atteindre la compréhension de ce que c'était que d'être femme durant les années de l'apartheid. Mais pour la plupart, ces écrits sont produits par des femmes elles-mêmes. C'est pour cela peut-être que c'est vraiment une dimension nouvelle, importante qui redéfinit l'expérience sud-africaine vue sous la lumière de l'Histoire. Cela veut dire aussi qu'après tant d'années de colonialisme et spécifiquement de l'apartheid pendant lesquelles l'Histoire était définie par des hommes et a été écrite par un groupuscule d'hommes pour toute la nation. Maintenant, on découvre qu'il y a non pas une histoire sud-africaine mais une multitude d'histoires. Il y a une histoire des blancs mais pas seulement en tant que groupe, mais des Afrikaners, des Blancs de langue anglaise, des Blancs de langue portugaise, des Blancs d'autres langues mais aussi une histoire noire qui est également multiple avec celle des Xhosa, des Zoulous, des métis et toutes sortes d'autres histoires et pas la seule histoire des blancs mâles qui existait auparavant.
L'Histoire à redécouvrir
Et, encore une fois, ce sont les femmes qui se retrouvent en tête de ce nouvel aspect, de cette redécouverte de la conscience historique. Vous savez certainement que dans le monde historiographique il y a eu un changement radical concédé surtout vers la fin des années 60 avec les œuvres énormes d'Emmanuel Le Roy Ladurie qui a apporté au monde la conviction que l'Histoire n'est pas l'enregistrement des faits commis par les grands, les rois, les généraux et autres leaders mais ce sont les faits divers vécus par des gens vivant la vie de tous les jours, c'est-à-dire des gens ordinaires, les hommes, les femmes qui savent ce que c'est de patienter, d'attendre, de supporter et de survivre. Cela est aussi devenu une expérience sud-africaine vécue encore une fois surtout par des femmes qui savent raconter ce qu'elles savent sur ce que c'est que d'être humain.
Cela veut dire en même temps qu'il y a une autre dimension dans la nouvelle écriture sud-africaine qui est aussi, je le sais, très importante dans la nouvelle littérature africaine en général. C'est la réinvention de l'Histoire qui suggère de ne pas faire confiance à l'Histoire telle qu'elle était racontée pendant des siècles par un petit groupe d'hommes qui, comme je l'ai déjà dit, parlent au nom de tout un peuple, toute une nation, toute une humanité.
Il y a maintenant des hommes et des femmes qui savent ce qui se fait à travers des individus masculins et féminins ayant subi l'histoire mais qui n'étaient pas toujours ses victimes. Ils prouvaient en survivant aux atrocités, aux terreurs les plus extrêmes qu'ils sont là ! C'est peut-être une des découvertes qui vont de soi mais qui restent les plus importantes à faire pour n'importe quel individu parmi nous.
«Je suis là et je dois être là»
Je me rappelle d'un ami canadien qui visitait l'Afrique du Sud, il y a vingt ans déjà. Il se trouva dans un lieu où il était seul. Il savait que ce lieu était très important sur le plan historique parce qu'ici, furent perpétrés des massacres raciaux. Il visitait donc cet endroit et à un certain moment, il se rendit compte de la présence d'une vieille femme qui donnait l'impression d'avoir une centaine d'années déjà. Il est allé lui demander qui elle était et ce qu'elle faisait là. Elle lui répondit : «Je ne fais rien ; je suis là et je dois être là».
Je crois que c'est là, la découverte la plus importante ou parmi les plus importantes que nous tous pouvons faire : nous somme là ! D'un moment à l'autre, nous sommes là. Et le fait de se trouver là, porte avec lui une responsabilité parce que nous sommes des écrivains, nous ne pouvons pas seulement nous trouver ici ; Il faut aussi écrire, comme ce petit Hollandais qui écrivait qu'il ne voyait pas de papillons.
C'était important, le nom, les faits. Mais l'histoire de Tréblinka ne pourra jamais exister, pour moi dans l'avenir sans savoir que c'était un lieu sans papillons. Et ça c'est dû à un petit garçon de huit ans qui l'avait écrit.
Ce que disait également cette vieille femme à mon ami canadien qui visitait ce lieu historique ; pour elle c'était tout ce qui était important, non pas ce qu'elle faisait là, non pas sa propre histoire mais le fait qu'elle était là. Nous sommes là aujourd'hui, nous étions là hier, nous sommes là pendant toute notre vie. Et c'est là l'important, d'être là et de le dire, de l'écrire. A travers le mot écrit, on peut toujours faire quelque chose, on peut toujours changer quelque chose. Parce que l'acte de l'écriture, bien sûr n'est pas simplement l'acte d'enregistrer, de rapporter quelque chose mais de le faire de telle façon que ça peut apporter un tout petit peu au changement du monde actuel dans lequel nous nous trouvons, dans lequel nous vivons. Je suis là, je peux changer ce lieu en quelque chose d'autre. Je peux dire au monde qu'il n'y a plus de papillons et on peut commencer à poser des questions à partir de là : pourquoi il n'y a pas de papillons dans notre monde et qu'est-ce qu'on peut faire pour qu'ils réapparaissent ? Il y a trop de façons dans lesquelles les papillons sont détruits au jour le jour par ceux qui dirigent notre monde. C'était peut-être pire qu'aujourd'hui, il y a un an, pendant les années macabres durant lesquelles M. Bush se trouvait à Washington mais il y a toujours des gens, des dirigeants, des leaders qui font tout leur possible pour que les papillons soient bannis de notre monde. Et c'est-là nous les écrivains de rappeler au monde qu'il faut des papillons.
En littérature, le réalisme magique est aussi africain
Il y a une autre dimension qui est importante dans le processus de nous rappeler et de rappeler au monde ce que nous voyons, ce que nous sommes et ce qu'est le monde. Cette façon de voir les choses était nouvelle pour l'Afrique du sud beaucoup plus que pour d'autres parties du monde, parce que mon pays venait juste d'entrer dans l'après apartheid.
C'est ce qu'on appelle, faute de meilleurs termes, le réalisme magique. Nous sommes peut-être un peu fatigués d'entendre cette notion parce que la plupart d'entre nous lorsque l'on dit réalisme magique, on pense Amérique latine, on pense Gabriel Garcia Marquez, on pense Don Lusso ou encore Llosa etc.
Cela fait partie, en Afrique du Sud, de la redécouverte comme cela s'est passé dans beaucoup d'autres pays d'Afrique. C'est que le réalisme magique existait en Afrique depuis bien plus longtemps qu'en Amérique latine. Toute la tradition narrative orale est un réalisme magique qu'on connaissait depuis des siècles. Pour l'Afrique du Sud, cela a contribué à redéfinir et à réécrire l'Histoire afin de mettre en exergue un noyau de la magie, c'est-à-dire de ce qui dépasse la petite compréhension du moment parce qu'on constate que c'est toujours nécessaire d'amplifier le monde par des mémoires de revenants et de spectres des ancêtres car il ne faut jamais s'isoler du monde de son temps et du petit lieu où on se trouve à n'importe quel instant.
Il faut donc amplifier le monde par des souvenirs du passé, avec les souvenirs de l'avenir parce que c'est là l'une des meilleures trouvailles du réalisme magique. Constater de nouveau que nous nous trouvons dans un monde non pas seulement de danger imminent, d'effondrement économique, d'animosité raciste, d'intrigues politiques mais aussi dans un monde où il faut garder au sein de nous-mêmes le sentiment de la magie donc de quelque chose qui ne peut être attrapé… comme le papillon, qui ne peut être décrit et terminé mais qui peut toujours se dépasser, qui peut toujours aller plus loin ou passer outre. C'est pour moi quelque chose qui peut se trouver dans l'écriture et c'est pourquoi celle-ci m'est importante et c'est cela que j'écris. C'est une façon d'aller plus loin, de ne pas accepter le confinement et les limites que nous impose le monde mais par ailleurs d'accepter à travers la magie, la magie de l'amour, la magie de l'espoir, la magie de se reconnaître soi-même dans l'autre et l'autre dans soi-même.
C'est pour cela que la magie est nécessaire et plus nécessaire dans notre monde à nous plus que jamais parce qu'il est facile de céder à la tentation du monde qui veut faire croire que ce sont les forces économiques, les forces financières, les forces politiques qui définissent les frontières de notre monde. En prononçant le non, le grand non d'Antigone, le grand non de Camus, à quiconque veut restreindre les limites de l'être humain qui veut dire voilà ce que vous êtes, voilà ce que l'on peut être et dire non, non à la plus petite réalité restrictive mais oui à la magie, la magie d'être humain, la magie de pouvoir croire, la magie de pouvoir aimer, la magie de dire que ce monde ne suffira jamais. Et c'est ce non magique qu'une partie de la nouvelle littérature sud-africaine est en train de découvrir, de réinventer, de revivre. C'est par ces moyens que l'Afrique du Sud est en train de se réinsérer parmi les pays d'Afrique où est née la vraie magie et c'est pour cela que je vous rends à vous tous hommage.
– (*) Les titres et les intertitres sont
de la rédaction


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