Les citoyens de cette localité revendiquent essentiellement l'eau car, selon eux, ce liquide précieux n'a pas coulé des robinets depuis plusieurs joueurs. Ils ont fermé le siège de l'APC, l'unité de l'Algérienne des eaux et même la polyclinique. «Nous n'avons aucune goutte d'eau dans nos robinets depuis des semaines. Aussi, nous avons fermé la polyclinique pour interpeller les responsables du secteur de la santé car, cette infrastructure sanitaire ne dispose même pas des médicaments d'urgence. Nous sommes délaissés par les pouvoirs publics», clame un citoyen de cette localité. Vers 10h, les protestataires ont décidé de radicaliser leur action, en procédant à la fermeture de la RN72 reliant la ville de Tigzirt à celle de Tizi Ouzou. Ils ont bloqué la circulation automobile à l'aide des blocs de pierres et des troncs d'arbres. Notons que ce n'est pas la première fois qu'un mouvement de protestation est enclenché dans la commune de Makouda. Pour rappel, le 13 juin dernier, les citoyens du village Tazrart avaient décidé d'entreprendre une action de terrain. Les protestataires avaient, ainsi, procédé à la fermeture de la mairie et le siège de la daïra, afin, disent-ils, d'interpeller les responsables locaux sur la situation où se morfond leur village. Ils ont revendiqué, entre autres, le revêtement des pistes desservant le village, l'extension du réseau d'assainissement, la construction des abribus et l'éclairage public. Cela confirme amplement que les habitants de la commune de Makouda souffrent de l'absence des infrastructures de base dans leurs villages. Par ailleurs, dans l'autre versant de la wilaya de Tizi Ouzou, dans la commune d'Aït Yahia Moussa (daïra de Draâ El Mizan), les citoyens des villages Afir et ceux d'Aït Slimane ont fermé hier l'APC pour exiger l'ouverture des pistes agricoles et d'autres doléances d'ordre social. Il faut noter que ces deux villages ont été touchés par les incendies de l'année dernière qui ont ravagé plusieurs hectares de forêt, d'arbres fruitiers. Les flammes avaient atteint certaines habitations. Les riverains ne cessent, depuis, d'interpeller les autorités concernées pour satisfaire leurs revendications. Enfin, la protestation se propage à travers les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi donc, dans la commune de Fréha, les habitants du village de Nezla menacent de recourir à des actions de terrain si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Dans une requête adressée au wali, les citoyens de cette bourgade relèvent les problèmes dans lesquels se débat leur village. Ils demandent, entre autres, le bitumage de la route, le ramassage scolaire, l'extension du réseau d'assainissement et la construction d'une salle de soins.