Un prévenu répondant aux initiales A.B. a comparu, hier, devant la cour d'appel sous le chef d'accusation d'attouchements sexuels sur une fillette âgée d'à peine 4 ans. Au cours du mois d'avril dernier, il a été condamné en première instance, par le tribunal correctionnel d'Arzew, à une peine de 7 années de prison ferme. Le représentant du ministère public avait requis contre lui 10 ans d'emprisonnement. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, l'accusé, âgé de 33 ans, qui exerçait en qualité de gardien dans un centre de formation à Arzew, s'est adonné à des attouchements sexuels sur sa petite victime, dont le domicile familial est mitoyen au sien. Ses parents l'ont fait ausculter par un médecin qui a décelé des traces prouvant irréfutablement l'acte sexuel. Auditionné par le magistrat instructeur près ledit tribunal, le mis en cause a affirmé que « c'était la première fois » avant de se rétracter lors de son procès. Hier à la barre, il a refusé de répondre aux questions du président de la cour en ressassant : « Je ne sais rien ». Son avocat, le bâtonnier du barreau d'Oran, a plaidé la démence en argumentant le fait que « son mandant a traversé une conjoncture douloureuse en accomplissant son service national dans la région de Boumerdes ». Le défenseur a mis l'accent sur ce qu'il a qualifié « d'horreurs liées aux actes de terrorisme ayant entraîné la dégradation de son état de santé mentale ». Il a appuyé sa plaidoirie en présentant un certificat médical attestant cet état de fait. Le représentant du ministère public a demandé le maintien de la peine initiale. L'affaire a été mise en délibéré.