Hier, c'était au tour des habitants de la cité Laassifer et des rues environnantes à Sidi Mabrouk supérieur de réclamer de l'eau. «L'ouverture des vannes d'alimentation ne nous permet pas d'avoir assez d'eau pour au moins deux jours», disent ces habitants. Le débit est tellement faible que l'eau ne monte pas au-delà du rez-de-chaussée des immeubles, et si tout va bien, elle arrive au premier. Par conséquent, en plus des attentes tardives, on peut constater ces derniers jours des citoyens munis de jerricans faisant le tour des quartiers mitoyens à leurs habitations à la recherche du précieux liquide qu'ils sollicitent, entre autres, auprès de ceux qui possèdent des puits. Excédé, un père de famille nous déclare : «A l'heure où l'on annonce à cor et à cri que la ville de Constantine est alimentée en eau H24 à partir du barrage de Beni Haroun, nos enfants sont encore une fois contraints de quêter de l'eau chez les voisins ou bien de faire la chaîne, bidons à la main, devant la mosquée du quartier. Cette situation est intolérable.» Les habitants de ce quartier affirment, par ailleurs, avoir signalé ces perturbations aux services de l'ADE mais rien n'a été fait pour y remédier.