A cet effet un restaurant a été aménagé pour la circonstance au niveau de la salle omnisport du 11 décembre 1960 où des repas chauds sont servis depuis le début du Ramadhan soit à consommer sur place soit à emporter. Ainsi, cette année, une sensible augmentation a,en fait, été enregistrée sur le nombre des repas servis qui a été rendue possible grâce aux dons d' âmes charitables par l'approvisionnement en denrées alimentaires. «Pas moins de 2900 repas chauds et consistants sont servis aux démunis quotidiennement. Les prévisions de l'ensemble de nos besoins en produits de consommation sont déjà satisfaites par nos donateurs. Des entités économiques du secteur privé ou des commerçants sont nos principaux fournisseurs et ils affluent chaque année par leurs dons», nous a déclaré un responsable de l'APC. Concernant le volet relatif au respect des règles d'hygiène, une équipe constituée de médecins est à pied d'œuvre et veille à la propreté des lieux et au contrôle des repas témoins sur lesquels des prélèvements sont effectués chaque jour et transmis au laboratoire d'analyses. En outre, faut-il saluer la précieuse collaboration d'un groupe de bénévoles qui apporte chaque année son grain de sel pour le succès de cette action de miséricorde. L'APC d'Alger –centre semble avoir opté pour la distribution de mandats au lieu du couffin d'usage. Poursuivant chaque année ces opérations, l'APC a recensé pas moins de 2 000 familles nécessiteuses, auxquelles un budget évalué à plus de 20 millions de dinars a été consacré. Aussi, un restaurant de la Rahma, dont «l'enseigne» est bien visible sur la rue Larbi Ben M'Hidi a été ouvert à l'occasion. S'y retrouvent, à l'heure du f'tour des familles ou des individus de passage ou encore des malades qui en font finalement leur refuge. L'APC de Sidi M'Hamed semble elle avoir décidé de remplacer le couffin par un chèque destiné aux quelque 2500 familles nécessiteuses de la commune. Reste que ce changement prôné par des élus de nombreux exécutifs de la capitale n'a pas permis d'en finir avec l'anarchie constatée dans la distribution, surtout les premiers jours du mois de jeûne. Les abords de cette APC et celle de nombreuses autres, à la périphérie de la capitale ont vu se répéter un décor honteux ; bousculades et services sociaux souvent dépassés par le flux d'inscrits. Des APC ont connu des flottements dans cette opération en raison des blocages des assemblées élues. A Tessala El Mardja, des élus, qui se sont déplacés à la rédaction, nous ont affirmé que le budget de l'opération a été décidé, sans qu'ils soient associés. Un hic : «L'opération est tout compte fait compromise en raison de l'entêtement du P/APC à ne pas vouloir nous associer à la décision», affirment des élus qui ont retiré leur confiance à l'édile de cette localité «décentrée» de la capitale puis rattachée à la faveur du dernier découpage administratif. Dans des APC moins loties , c'est à une véritable gymnastique à laquelle furent contraintes les assemblées. Les budgets ne furent pas importants en dépit de l'augmentation du nombre de nécessiteux. A Bab El Oued, l' APC dont les maigres ressources sont grevées par la masse salariale, le chèque devant être donné n'est que de 3000 DA pour un nombre de nécessiteux estimé à 3000 familles. Les rares bienfaiteurs ont, comme de coutume, organisé des «meïdate» et voient leur resto très tôt «pris d'assaut», chacun voulant s'y installer bien avant l'heure de la rupture du jeûne. Même la centrale syndicale n'a pas dérogé à la règle de la solidarité, le restaurant des cheminots a été cette année encore réouvert, au grand bonheur des nécessiteux, nombreux à se retrouver le soir, à la gare Agha sans savoir où aller. Le même accueil chaleureux leur est toujours réservé. Des institutions ont décidé depuis l'année dernière de ne plus ouvrir de restaurant, Sonatrach qui se faisait un honneur d'en ouvrir un à la rue Ghermoul, n'est plus fidèle à sa réputation de «société solidaire et citoyenne», comme on nous l'a affirmé ces dernières années. Le restaurant ouvert en face du parking de l'ETUSA, a été fermé l'année dernière et cette année aussi. La mamelle est-elle à sec ?