On nous serine que les foyers de la capitale auront de l'eau 24h/24 à partir de septembre 2009, selon le contrat de performance assigné à la Seaal lequel viendra à terme en 2011. C'est ce que nous avons rapporté dans notre édition parue le 16 décembre 2008, sur la base d'une interview que nous avait accordée le directeur général de la Seaal et expert, Jean-Marc Jahn. Des équipes et des équipements sont mis en place pour renouveler le réseau désuet. Et c'est de bonne guerre. Mais il reste toutefois malaisé de dissuader ceux qui persistent dans leur impéritie que résume l'indétrônable réflexe du «pas moi, c'est l'autre». Il s'agit de certains services techniques appelés à intervenir pour colmater les fuites d'eau qui, ces derniers temps, sont très nombreuses. Le service de communication semble toujours à cheval pour faire dépêcher les «dépanneurs» lorsqu'il prend en charge, à travers le centre des appels technique mis en place ou dans nos colonnes les cas signalés par les habitants. Mais il prend aussi pour argent comptant les rapports qui lui sont destinés à propos de ces signalements. Le hic est que certains procès-verbaux sont dans nombre de cas faux. A maintes reprises, les techniciens de voirie chargés de la réparation d'une canalisation éventrée trouvent le culot de flouer le service de communication de la Seaal pour lui fourguer des informations erronées, imputant la responsabilité de la fuite d'eau à «l'autre». Le cas présent que nous tenons à évoquer est de fraîche date : une fuite d'eau signalée au niveau du 56, rue Omar Benaïssa, par des habitants a buté contre une mise au point cinglante de la Seaal qui met en avant une contrevérité, précisant par ailleurs que la déperdition de la précieuse denrée est à l'intérieur d'un pâté de maisons et non à l'extérieur. Nom du ciel ! Comment peut-on affirmer une telle aberration sans se donner la peine de vérifier l'état de la situation ? Car tout simplement, la fuite a fait déjà l'objet de réparation, il y a deux mois, – après signalement – mais de manière gauche, ce qui n'a pas tardé à faire rompre la canalisation. De deux choses l'une : soit on se soustrait de la responsabilité qui nous incombe pour des raisons occultes vis-à-vis de la hiérarchie, soit on trouve un malin plaisir à duper le citoyen en lui faisant prendre des vessies pour des lanternes.