«Au lieu de se pencher sur la question des statuts particuliers qui gèlent sur les étagères (par exemple le statut des paramédicaux) ainsi que l'affaire des primes et indemnisations diverses attendus patiemment par les employés des différents secteurs (…), voici que l'auguste gouvernement veut se laver les mains des allocations familiales considérées comme responsabilité du gouvernement et l'un de ses engagements importants», lit-on dans un communiqué signé par le secrétariat de wilaya de Constantine et membres du conseil national. Le syndicat estime que cette option, qui pourrait aussi se révéler être un ballon-sonde si elle vient à être introduite, met le gouvernement en contradiction avec ses missions et son discours appelant à améliorer l'emploi et éradiquer le chômage d'autant plus que la crise économique mondiale, ajoute le communiqué, a touché de plein fouet l'entreprise algérienne, ce qui poussera les patrons à brider davantage l'emploi, notamment en ce qui concerne les personnes en charge d'enfants. «Chose qui risque, à long terme, d'induire une baisse de la natalité sachant que notre société est en train de vieillir», note encore le document. Les employés, selon le Snapap, s'attendaient à une augmentation de l'allocation familiale de 600 à 1200 DA ainsi que celle de la femme au foyer qui devrait, selon le syndicat, atteindre les 3000 DA tout comme les autres primes (panier et transport) et celle du rendement qui demeure évaluée selon l'ancienne grille des salaires. Les rédacteurs du document rappellent que «le gouvernement sait pertinemment que les corps associés par exemple, touchent des pseudo-salaires n'ayant ni primes ni indemnisations depuis la mise en application de la nouvelle grille des salaires, en violation de la loi 14/90 relative aux rapports de travail, notamment dans son article 87 bis qui stipule que le salaire est la somme du salaire de base, l'expérience et toutes les primes et indemnisations». Le communiqué aborde aussi le sujet du SNMG considéré comme de la poudre aux yeux «puisque le secteur de la Fonction publique n'est concerné par aucune augmentation et même s'il atteint 20 000 DA, il ne bénéficiera qu'à 20% des employés à cause du sinistre article 87 bis». L'idéal qui est aussi l'une des revendications du syndicat est donc l'augmentation de la note indiciaire à 80 DA, estime le Snapap, pour que le SNMG puisse atteindre les 16 000 DA, considéré comme un minimum pour garantir un certain pouvoir d'achat. En conclusion, le syndicat charge la tripartite qui ne veut rien dire pour lui, «n'étant pas représentative des travailleurs et du peuple algérien depuis que les syndicats autonomes sont exclus et remplacés par des pompiers au lieu de chercher des mécanismes bien étudiés et élaborer une stratégie nationale et une politique claire en ce qui concerne l'ensemble des question des salaires demeurées en suspens, le pouvoir d'achat, etc.». Le Snapap dénonce aussi la politique provocatrice du gouvernement poussant les syndicats autonomes à réagir par des mesures musclées.