Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a invité le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) à une bipartite qui précédera la tripartite programmée au courant de la deuxième quinzaine du mois de septembre. « C'est suite à la demande du ministre que nous nous sommes déplacés à son bureau. Il nous a reçus pendant une heure. M. Louh nous a demandé de nous préparer à une réunion bipartite qui traitera des questions d'ordre social », a fait savoir le SG du Snapap, Belkacem Felfoul. Ce dernier a souligné que M. Louh ne leur a pas précisé de date pour la tenue de cette rencontre ministère du Travail - Snapap, la première du genre. En effet, c'est la première fois que M. Louh recevra officiellement un syndicat autonome dans le cadre de la tripartite. Cette ouverture du cadre du dialogue avec le syndicat autonome constitue la particularité de cette rentrée sociale. Elle vient en conformité avec l'annonce du Premier ministre, Abdelmalek Sellal d'une tripartite élargie aux syndicats autonomes. « Le ministre a expliqué que la prochaine tripartite sera dédiée à l'économie nationale. Nous avons considéré que nous ne sommes pas concernés directement, raison pour laquelle nous avons demandé d'assister en tant qu'observateur », a indiqué M. Felfoul, avant d'ajouter que le Snapap devrait formuler des propositions concernant certains points qui seront débattus lors de la prochaine tripartite. De ce fait, le syndicat a mis en place un groupe de travail qui planche sur l'article 87 bis, les allocations familiales et les contrats de travail. « Il se pourrait également que le débat aborde d'autres questions comme la retraite », a-t-il précisé. Il est même attendu de mettre sur la table le dossier relatif aux mutuelles. « Lors de notre rencontre, M. Louh ne nous a pas présenté un ordre du jour précis », a expliqué le syndicaliste, avant d'enchainer que, concernant l'article 87 bis, le Snapap est favorable à son amendement. « Cet article définit le SNMG. Donc, il ne peut faire l'objet d'abrogation. Cependant, le Snapap estime qu'il est nécessaire de le réviser de telle manière à ce que certaines primes ne soient pas calculées sur le salaire minimum garanti », a-t-il avancé citant, à titre d'exemple, l'indemnité d'expérience professionnelle et les allocations familiales. S'agissant de ce dernier point, le Snapap demande l'amendement de l'instruction qui plafonne ces allocations à 300 DA pour les travailleurs dont le salaire est supérieur à 15 000 DA et 600 DA pour ceux qui perçoivent moins de 15 000 DA. « Cette instruction date de 1998. Elle est caduque, le SNMG ayant été, entre-temps, revalorisé à 18 000 DA », a-t-il précisé, avant d'ajouter que son syndicat revendique des contrats à durée indéterminée au profit des agents de sécurité. Reste, par ailleurs, à savoir si les autres syndicats autonomes agréés seront conviés à cette tripartite. Selon M. Felfoul, seul le Snapap est concerné. Pour ne citer que le Syndicat national des professeurs du secondaire et technique, son président, Meziane Meriane, confirme que le Snapest n'a reçu aucune invitation. « Nous espérons participer à la prochaine tripartite comme partenaire social et non comme observateur », a-t-il dit. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) affiche la même volonté et soutient que le syndicat est composé de cadres et d'universitaires capables d'apporter leur contribution aussi bien sur des questions sociales qu'économiques.