L'association des non-voyants de la wilaya de Constantine, Ibtissama, a organisé, les 24 et 25 du mois en cours, à la maison des jeunes Ahmed Saâdi, sise à la cité Filali, une rencontre portes ouvertes comportant une série d'interventions relatives aux problèmes rencontrés par les aveugles, dont le nombre tournerait autour de 500 000 à l'échelle nationale, en l'absence de statistiques fiables. Selon le vice-président de Ibtissama, et conjointement conseiller pédagogique auprès du ministère de la Solidarité nationale, Bouguerra Amour, une enveloppe financière de 100 MDA(millions) a été affectée par le ministère de la Solidarité à l'équipement de toutes les écoles pour non-voyants, de bibliothèques sonores, de cyberspace, (avec 10 micro chacun, dotés de logiciels en braille) et autre matériel adapté, afin de « former l'enfant non-voyant et le préparer à relever les nouveaux défis en s'adaptant au monde moderne ». Les différentes écoles sont réparties sur l'ensemble du territoire national, à travers 18 wilayas, entre autres, Alger, Oran, Constantine, Tlemcen, Oum El Bouaghi, Batna, Chelghoum Laïd, Biskra, et plus récemment d'autres wilayas du Centre et du Sud. La communication du vice-président a tourné autour du thème « Les différents aspects de la cécité du point de vue médical, social et psychologique ». Le problème, dit le conférencier, réside dans la non-compréhension de la personne aveugle par la société dans laquelle celle-ci évolue. Il faut donner les moyens à cette frange de réaliser pleinement qu'elle est partie intégrante du reste de la société. Il faut la prendre en charge très tôt, la former, l'orienter et développer son autonomie.Les enfants scolarisés doivent, selon lui, pouvoir s'intégrer aux autres. On ne doit plus isoler ces personnes, elles sont capables d'accomplir de grandes choses, pour peu qu'on leur en donne les moyens, par la sensibilisation, entre autres, de leur entourage immédiat. De son côté, Dr aziz Kaâbouche, psychologue, fera une communication intitulée : « Le rôle du psychologue. Le rapport enfant non-voyant-parents. La rue et l'école ». Pour lui, il est impérieux d'arriver à une normalisation de ces paramètres en sensibilisant les parents et les enfants sur la nécessité de composer avec la cécité, et de là, vivre sa vie le plus normalement possible.
