Depuis quelques jours, le marché parallèle des devises a enregistré une hausse sensible. Les cambistes évoluant à la place du 1er Novembre et la place Benmadi (ex-Rahbet Ladjmel) proposent, en effet, les 100 euros à 12 500 DA contre 12 000DA il y a à peine un mois. Certains d'entre eux affirment que « c'est le départ de nombre de Constantinois, en ce début de période estivale, notamment vers la Tunisie, qui a provoqué cette hausse ». D'ailleurs, le marché reste ouvert, selon le jargon utilisé par les cambistes, mais la tendance est à la hausse et cela risque de durer encore pendant quelques semaines. D'autres cambistes déclarent, pour leur part, que « en ce moment, il y a un fort mouvement de devises ». La plupart des commerçants de la ville, versés dans l'importation, se sont, d'après leurs dires, arrangés pour revenir aux affaires après une période de vaches maigres, et ce suite à l'adoption, il y a un peu plus d'une année, de la loi définissant les conditions liées à l'exercice de cette activité. Celle-ci contraint les importateurs à disposer d'une garantie bancaire de 20 MDA (millions). A noter que la loi en question qui, pour rappel, a fait couler beaucoup d'encre lors de son application, a été abrogée. La création, par ailleurs, de la zone arabe de libre échange (ZALE) et les facilités douanières accordées aux importateurs de produits fabriqués dans les pays arabes, en particulier la Syrie et la Tunisie, ont contribué à accentuer la demande en devises sur la marché parallèle.