Trois inculpés ont comparu, hier, devant le tribunal criminel sous les principaux chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, vol avec violence et viol. La genèse de cette affaire remonte à la soirée du 1er février 2006, aux environs de 21 heures, et a eu pour théâtre le quartier St Eugène. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, les mis en cause, B.M., son frère B.A. et K.A., des repris de justice notoires, ont agressé un couple dans une venelle dudit quartier. Sous la menace d'armes blanches, ils ont dépouillé leurs victimes de leurs biens. Les auteurs de cette agression ont par la suite entraîné la jeune femme dans un endroit isolé pour la violer à tour de rôle. Son compagnon, qui a entre-temps pris la fuite, a déposé une plainte auprès de la Sûreté urbaine territorialement compétente. Il a reconnu ses agresseurs parmi les photos des individus ayant des antécédents judicaires, qui lui ont été présentés par les enquêteurs de la police. Le trio mis en cause a été alpagué quelques heures plus tard. Hier en se relayant à la barre, les accusés ont nié en bloc les griefs retenus à leur encontre en argumentant le fait que « B.A., la victime, avait une dent contre eux et avait tout manigancé pour se venger ». Ils ont clamé leur innocence dans cette affaire. Coup de théâtre, lorsque la jeune femme victime de l'agression et du viol, B.K. en l'occurrence, a affirmé « ne pas reconnaître ses agresseurs parmi les trois inculpés présents dans le box des accusés ». Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits avant de requérir une peine de 12 années de réclusion criminelle pour chaque inculpé. L'avocat de la défense a plaidé non coupable en mettant l'accent sur le fait que la victime a été formelle en déclarant que ses agresseurs ne figurent pas parmi les accusés. Il a conclu sa plaidoirie en demandant l'acquittement au bénéfice du doute.