Le président russe, Dmitri Medvedev, a estimé hier, à son retour d'un périple de quatre jours en Afrique, que cette visite aurait dû être effectuée plus tôt mais qu'il n'était pas trop tard pour la Russie de jouer un rôle, notamment économique, sur le continent. « Il était presque trop tard » pour la Russie d'amorcer son retour sur le continent, a déclaré à la presse M. Medvedev, pour qui « le travail avec les partenaires africains aurait dû commencer bien plus tôt ». « L'Afrique attend notre soutien », a déclaré le chef du Kremlin dont la visite, la première d'un chef d'Etat russe en Afrique subsaharienne depuis celle effectuée en 2006 par Vladimir Poutine, l'a conduit successivement en Egypte, au Nigeria, en Namibie et en Angola, où il a eu des entretiens avec les dirigeants de ces pays sur le renforcement de la coopération économique, notamment dans le domaine de la mise en valeur et de l'exploitation de gisements de matières premières, en premier lieu les hydrocarbures. Rappelant que l'ex-Union soviétique avait « toujours eu une politique amicale avec les pays africains en les aidant notamment à recouvrer leur indépendance », il a affirmé que la Russie continuera à mener une politique « très amicale mais en même temps pragmatique » en Afrique. Il a souligné que les compagnies russes doivent être compétitives et prêtes à affronter la concurrence des autres compagnies, notamment américaines et chinoises, afin de se placer sur le continent et y conforter leur position. « Il va de soi qu'il y a une concurrence et nous devons nous impliquer », a-t-il ajouté. La tournée africaine de Medvedev, dont l'objectif est de permettre à la Russie de signer son retour sur le continent – où elle a perdu pratiquement toute influence depuis la chute de l'ex-URSS – a été l'occasion pour les compagnies russes de signer des contrats, notamment dans le domaine énergétique, avec les sociétés des pays visités, pour un total de plus de trois milliards de dollars.