– Comment a eu lieu le contact avec Jamel Debbouze ? Le directeur artistique de Jamel Debbouze, qui est de la région, s'est procuré mes DVD par un membre de sa famille et il les a présentés à Jamel qui a demandé à me voir sur scène. J'ai été alors invité à se produire pour un show-case privé au «Comedy Club», en mars 2009, et depuis, c'est une nouvelle aventure qui a commencé. – Des projets en perspective ? Je suis au «Comedy Club» jusqu'au mois de décembre, ensuite, nous effectuerons une tournée dans les grandes villes de l'hexagone avant d'entamer une tournée européenne dans les métropoles où il y a une forte concentration de Maghrébins : l'Espagne, l'Italie, la Belgique, la Hollande et l'Angleterre. De plus, j'ai un rôle de 17 minutes dans le film «Les hors-la-loi» de Rachid Bouchareb. J'incarne le rôle d'un Parisien, Hamid le débrouillard qui fait découvrir Paris à Jamel Debbouze, un Algérien qui débarque pour la première fois dans la capitale française. D'ailleurs, une partie du film sera tournée à Sétif. D'autres séquences le seront à New York. Malheureusement, je n'y serai pas, car je meurs avant, enfin dans le film. – Comment gères-tu ton nouveau statut de comédien célèbre ? Non, je reste toujours le même Abdelkader Secteur. Je continue à donner un peu de bonheur à mon public. Le succès ne me fera pas tourner la tête. D'ailleurs, j'ai encore beaucoup à apprendre, mais je suis persuadé que je vais persévérer dans ce métier parce que je suis entre de bonnes mains. – Un mot pour conclure ? D'abord, je remercie les journalistes d'El Watan qui m'ont toujours soutenu par leurs articles réconfortants, ensuite, je vous raconte une blague : «Deux Noirs africains balayent le boulevard les Champs-Elysées. Quand ils arrivent à hauteur d'une vitrine où sont exposées des chaussures peau crocodile et dont le prix est de 1400 euros, l'un d'eux, s'adressant à son ami, lui dit : – Combien tu touches par mois ? – 1300 euros, répond l'autre. – Même pas de quoi acheter une paire de chaussures alors que les crocodiles proviennent de chez nous. Pourquoi ne pas rentrer chez nous, chasser les crocodiles et les revendre à Paris ? – C'est une idée géniale ! Les deux amis se rendent alors en Afrique et partent à la chasse de crocodiles. Arrivés devant une grande rivière, ils aperçoivent un crocodile. Ils tuent la bête et la font sortir sur la berge. – Nous avons tué ce crocodile pour rien, fait remarquer l'un d'eux ! – Pourquoi ? s'étonne l'autre. – Il n'a pas de chaussures.