En effet, en l'absence de fossés sur la quasi-totalité des routes de la wilaya, y compris les routes nationales, plusieurs endroits ont été inondés et les routes sont devenues de véritables oueds. Ainsi, la circulation automobile et piétonne a été perturbée dans plusieurs localités et sur la quasi-totalité des routes de la wilaya. Certaines artères ont été coupées, ce qui a contraint les usagers, automobilistes et piétons, à les contourner. Au chef-lieu de la wilaya, les eaux ont sérieusement perturbé la circulation en certains endroits. A la cité Les Coopératives, à l'entrée sud-ouest de la ville en provenance de Corso, la route a été barrée au niveau du rond-point, où des travaux sont en cours depuis quelques mois. La rue allant du stade Djillali Bounâama à la gare routière s'est transformée en un oued parallèle à celui qui la longe (oued Tatareg) et se jette dans la mer. La situation n'est pas meilleure au centre-ville de Boumerdès où les eaux pluviales se sont accumulées pour former d'immenses flaques en plusieurs endroits. C'est le cas, particulièrement, au niveau de la pompe à essence sise à l'entrée est de la ville en provenance du Figuier : la cour de justice, la cité 1200 Logements et d'autres quartiers ont subi le même sort. A Boudouaou, on a vu les même scènes au centre-ville, au Plateau, sur les routes de Kharouba et de Keddara et à H'laimia, une agglomération située sur la route menant vers Ouled Moussa. C'est la même situation qui a prévalu à Thénia et Tidjelabine, selon un automobiliste des Issers qui nous a affirmé hier matin être arrivé en retard à son travail à cause des eaux qui ont paralysé la circulation durant les premières heures de la matinée. Même la RN24 n'a pas été épargnée par ces inondations : le périmètre du pont situé à quelques mètres seulement de l'oued de Corso a été inondé. Cette situation a créé moult désagréments aux automobilistes et aux piétons. Ce qui a suscité colère et indignation vis-à-vis des pouvoirs publics. «Il n'est pas normal que l'on attribue des projets de milliards de dinars à des entrepreneurs sans pour autant les contraindre à réaliser des fossés. Il est aberrant aussi qu'il y ait stagnation des eaux pluviales aux abords des oueds», s'indignent-ils. A Boumerdès, tout le monde s'accorde à dire que «les pouvoirs publics n'ont pas tiré de leçons des inondations qui ont fait d'importants dégâts dans plusieurs communes de la wilaya les années précédentes». Ce ne sont que les premières précipitations et la panique s'est déjà installée parmi les citoyens. Le pire est à craindre car ce nous ne sommes qu'en automne et l'hiver s'annonce difficile.