,La vocation agricole de Boumerdès, vivier de la capitale, semble se confirmer après la visite du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui a révélé que le quinquennat 2015-2019 verra la concrétisation d'un projet d'irrigation au profit de 20 000 hectares sur les 2 millions prévus à travers toute l'Algérie. Au cours d'une visite où le cortège ministériel a sillonné la wilaya, le ministre a insisté sur l'accélération des délais de réalisation des différents projets inscrits en vue de mettre fin à la précarité de l'approvisionne-ment en eau potable, surtout dans les régions montagneuses ou tout simplement rurales. C'est ainsi qu'à Khemis El Khechna, première escale de son inspection, le ministre a souhaité voir la région disposer du précieux liquide dans les plus brefs délais. A Boudouaou (H'laimia), la station de traitement des eaux d'une capacité de 300 000 m3/j et la nouvelle station de pompage (5 200 m3/j) ont été les réalisations qui ont le plus retenu l'attention. M. Necib a rappelé le dernier accord intervenu entre son département et celui de l'Intérieur, qui prévoit le transfert de la gestion de l'alimentation en eau potable des communes vers les entreprises spécialisées de l'hydrau-lique comme l'ADE. L'objectif est de «mobiliser toute les ressources humaines, financières et matérielles pour assurer l'eau potable aux populations». La campagne algérienne demeure, en effet, pauvrement bénéficiaire de ce liquide rare malgré l'importante pluviométrie dont profite la wilaya avec des barrages importants comme ceux de Keddara, Béni Amrane et des oueds (Corso, Tatareg, Boudouaou, Sebaou...). Toujours à Boudouaou, le ministre a donné le coup d'envoi d'un projet de protection de la ville contre les inondations au vu de sa configuration en déclivité par rapport à ses hauteurs, les plateaux. Il a recommandé d'adapter les conduites pour éviter les éclatements ou les infiltrations. A Corso, un groupe de distribution d'eau potable a été mis en service. Le ministre n'a pas manqué d'instruire les responsables locaux sur la nécessité de mettre sur pied une agence spéciale de gestion de la station de dessalement de l'eau de mer de Cap Djinet, à l'est de la wilaya. Enfin, la radio locale a reçu le ministre de l'Hydraulique dans une émission spéciale au cours de laquelle il est revenu sur sa visite avant d'ajouter que les rejets des eaux usées vers la mer seront de l'ordre 0 d'ici à 2020. Il a rappelé qu'en 2000, l'Algérie comptait 7 stations d'épuration. Aujourd'hui, elle en compte 160 et 40 autres sont en projet.C'est cette politique qui a permis de récupérer 70% des plages au niveau d'Alger. Il s'agit d'élargir cette expérience à tout le littoral du pays.