A la fin des années 1960, c'était un regroupement d'une dizaine de familles pauvres d'El-Harrach qui ont élu domicile à proximité du cimetière El Alia. Les travailleurs de la terre et de l'industrie émergente ont érigé leurs baraquements à Oued Smar. Au fil des années, un autre site à Saliba a pris de l'ampleur. Il a été envahi, après le séisme de 2003, par plusieurs dizaines de familles, alors qu'au célèbre bidonville El Hofra ce sont des centaines de familles qui arrivaient de toutes les wilayas du pays en raison de la situation sécuritaire. «Au recensement de 2007, le nombre a été de plus de 700 familles recasées dans des habitations précaires construites près de la voie ferrée», fait savoir M. Benzaoui, élu à l'APC de Oued Smar chargé du suivi de l'habitat précaire. Il s'étonne que le nombre des sinistrés dépasse actuellement les 1400 familles. «Mission impossible», ajoute un agent de la cellule de proximité installée en avril dernier : «Nous assistions à des scènes incroyables dans cet endroit (EL Hofra), des jeunes circulent avec des bouteilles de vin, consomment de la drogue. Le taux de chômage reste très élevé dans le rang de cette jeunesse», soulignera un autre élu de la commune. «Les moustiques et les insectes de toute catégorie envahissent les lieux en raison de l'insalubrité. Une odeur nauséabonde dégagée par la décharge publique toute proche pollue l'atmosphère». Le délégué communal que nous avons rencontré évoquera le rôle de l'administration locale dans l'allégement du calvaire des occupants de ce grand bidonville. Il cite le raccordement aux réseaux d'eau potable et d'assainissement et de même l'alimentation en électricité. «Pendant le mois de Ramadhan, des aides sociales ont été distribuées aux familles les plus défavorisées. Tous les enfants ont été inscrits dans les écoles de Beaulieu. Les citoyens occupant le site précaire ont également bénéficié de certificats de résidence», indique-t-on à l'APC.