Au Japon, et pour la première fois au monde, une voiture hybride est en tête des immatriculations mensuelles de voitures neuves. Au mois d'avril, 10 481 Honda Insight se sont vendues, des voitures hybrides, conçues exclusivement pour cette motorisation. Il s'agit d'une voiture équipée d'un moteur thermique-électrique, soit un petit moteur à essence de 88 chevaux et un moteur électrique auxiliaire de 14 chevaux. Concurrente directe de la Toyota Prius II, cette voiture profite aussi au Japon de la baisse des immatriculations pour se hisser sur le podium des voitures les plus vendues. Il y a un an, à la même période, la voiture la plus vendue l'était avec 15 000 exemplaires. En Allemagne, Daimler, le constructeur de véhicule haut de gamme, vient de lancer la commercialisation du premier modèle hybride. La limousine la plus vendue au monde et voiture préférée des chefs d'Etat, la Mercedes Classe S, est désormais disponible en Europe en version hybride, dotée de deux moteurs, l'un électrique et l'autre à essence pour économiser le carburant et moins polluer. « Le champion du CO2 des voitures de luxe », affiche tout de même une émission de CO2 de 186 à 189 grammes par kilomètre, très loin de la moyenne européenne d'environ 160 grammes. Sauf que le modèle standard le plus proche affiche une émission allant jusqu'à 234 grammes : « Nous voulons lancer chaque année au moins une version hybride », a indiqué un porte-parole du constructeur. C'est de toute façon une petite révolution à l'échelle de l'automobile allemande, spécialiste des grosses berlines aux moteurs surpuissants, de Mercedes à Porsche en passant par Audi et BMW. Au Japon toujours, Toyota, leader des véhicules hybrides, a annoncé qu'il envisageait de lancer à l'horizon 2015 une voiture à pile à combustible. Pionnier des technologies hybrides (motorisation double à électricité et carburant), Toyota a déjà conçu au début de la décennie un modèle hybride à pile à combustible, lequel a été commercialisé à très petite échelle au Japon et aux Etats-Unis. L'ambition du constructeur nippon est toutefois de commercialiser un véhicule tout électrique à pile à combustible, modèle qui ne rejetterait pour ainsi dire que de l'eau et de la chaleur. Qu'est-ce qu' un véhicule hybride ? Consommant moins d'essence et moins polluantes, les voitures hybrides fonctionnent grâce à l'action combinée de deux moteurs : l'un à essence et l'autre électrique. Ce système optimise la consommation d'essence pour un fonctionnement plus écologique et permet d'accroître le nombre de kilomètres parcourus avec un litre d'essence de plus de 12%, tout en réduisant la pollution d'un tiers. Mieux, ces voitures offrent une conduite aussi satisfaisante, si ce n'est plus, que celles à essence. Les voitures hybrides utilisent différents systèmes afin de récupérer l'énergie gaspillée. Cela va de l'hybridation complète à l'hybridation partielle, où le moteur électrique n'est utilisé que pour augmenter la puissance pendant l'accélération. Sur une voiture complètement hybride, les deux moteurs s'interrompent au moindre arrêt de la circulation, laissant place à un silence inquiétant. Il vous suffit ensuite d'appuyer sur l'accélérateur pour que le moteur électrique propulse le véhicule à 25 ou 30 km/h, sans consommer une goutte d'essence. Au-delà, le moteur à essence prend le relais pour faire avancer le véhicule jusqu'à sa vitesse de croisière et, s'il vous faut un peu plus de puissance pour dépasser un camion, les deux moteurs entrent alors en action. Mais les français comptent bien rattraper leur retard. Peugeot a choisi d'équiper sa Peugeot 308 d'un moteur hybride. A l'usine de Sochaux, la transformation des lignes de fabrication a déjà commencé. Les premières voitures hybrides Peugeot et Citroën doivent sortir dans 2 ans. Chez Renault, le constructeur préfère se concentrer sur un modèle 100% électrique prévu pour 2011. En Algérie, la part du GPL dans le parc automobile national ne dépasse pas les 7% contre 79% pour l'essence (1,8 million de véhicules) et 14% pour le gasoil (320 000 véhicules). Le faible taux de pénétration de ce carburant, pourtant économique et moins hostile à l'environnement, est expliqué par le faible différentiel du prix à la pompe entre le GPL/C et le gasoil et une logistique de production concentrée à l'ouest du pays (Arzew). L'Etat est appelé à initier des lois afin d'obliger, comme premières mesures, les transporteurs publics et privés de voyageurs à rouler au GPL et à généraliser l'utilisation de ce carburant sur les taxis interwilayas et les taxis dans les grande villes.