Une délégation italienne d'hommes d'affaires représentant 13 sociétés a pris part, le 30 juin et le 1er juillet à l'hôtel Hilton d'Alger, à des rencontres d'affaires avec près de 60 responsables d'entreprises algériennes. « Cette action vise à prospecter le marché algérien du meuble et à chercher d'éventuels représentants ou distributeurs sur le marché local », a affirmé Hakim Cheniti, trade analyst à l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), section pour la promotion des échanges de l'ambassade d'Italie en Algérie. Cette initiative se veut également une manière de « relancer le partenariat algéro-italien », estime notre interlocuteur. En février 2009, une mission d'opérateurs algériens s'était rendue dans le département de Pesaro (Italie), connue pour être une région productrice de meubles, sur invitation de l'ICE, afin de prendre connaissance des potentialités de ce secteur en Italie et de nouer des relations d'affaires. Interrogé sur l'existence d'éventuelles délocalisations de production vers l'Algérie, notre interlocuteur souligne qu'« il est encore prématuré de parler d'un quelconque accord de partenariat pour le moment ». « Ce n'est qu'après ces rencontres que l'on verra plus clair », souligne-t- il. L'Algérie a importé pour près de 30 millions de dollars de meubles italiens en 2008, soit une hausse de 15% par rapport à 2007, souligne M. Cheniti. Sollicité par El Watan, hier, en marge de la rencontre entre les hommes d'affaires italiens et leurs homologues algériens, M. Cheniti a estimé cette augmentation des exportations italiennes de meubles est synonyme de « l'intérêt croissant », qu'accorde l'Italie au marché algérien du meuble. « Il existe de fortes potentialités en Algérie », soutient-il. Cependant, l'Italie est fortement concurrencée par les pays asiatiques, notamment la Chine, la Malaisie et l'Indonésie. Les exportations des ces pays vers l'Algérie représentent, selon lui, 20 à 30% du marché local. « Le problème que nous pose cette concurrence est celui des prix abordables qu'offrent ces pays. Sinon, la qualité du produit italien est bien meilleure », explique-t-il. Les producteurs italiens veulent se positionner en force dans ce marché et « faire face à la concurrence asiatique » en privilégiant les formes de partenariat avec des opérateurs locaux.