« Le festival, c'est aussi ce que vous, hommes et femmes de médias, en ferez , par l'écho que vous lui donnerez... » Devant une pléiade de journalistes, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a souligné l'importance d'une bonne couverture médiatique pour faire de cet événement une réussite. Alors que les autorités sont généralement méfiantes à l'égard de la presse, le virage est à 180 degrés pour le Panaf'2009, les médias sont accueillis à bras ouverts. Objectif : redorer l'image du pays dans un contexte sécuritaire peu apaisé. Plus de 2000 journalistes algériens sont accrédités (rédacteurs, photographes et cameramen) pour la couverture de la manifestation. Des journalistes nationaux, mais aussi étrangers : plus de 300 médias africains et européens accrédités avec une préférence affichée pour les journalistes du continent noir. « Nous ne voulons pas que les journalistes africains se sentent minoritaires chez eux », prévient la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Plus de 330 journalistes africains seront au rendez-vous, assure Zouaoui Benhamadi, responsable de la communication du Panaf', visiblement optimiste quant au succès du festival. « Certains organes de presse nous ont envoyé une liste de 20 journalistes à accréditer pour le même journal, c'est dire l'engouement… Cela dit, la présence des journalistes africains est importante pour la réussite du festival », a-t-il indiqué. Les médias européens ne sont pas en reste : sont prévues entre autres la BBC britannique , la chaîne allemande ARD, l'espagnole TVE, l'italienne RAI, les chaînes française TF1, France2, M6, France 24 ainsi que la chaîne francophone TV5 Monde. Les organisateurs se disent également surpris par la forte demande des médias arabes, notamment saoudiens, pour couvrir le festival. Toutes les chaînes satellitaires arabes ont exprimé le souhait d'être présentes à Alger. Des reporters des Etats-Unis et du Brésil sont également attendus, ces deux pays étant les invités d'honneur du festival en raison des liens historiques et de l'héritage culturel qui les lient au continent africain. Pour accueillir tout ce monde, quatre centres de presse ont été aménagés pour l'occasion au Centre international de presse (CIP), au club Frantz Fanon, à Riad El Feth, au Palais des expositions des Pins Martimes (Safex) et enfin au niveau du Village des artistes de Zéralda. Reste à savoir ce que filmeront et écriront tous ces journalistes ; des tables rondes, des interviews en plateau seront organisées avec des acteurs de la société algérienne (artistes, responsables politiques ou économiques) avec en perspective des débats contradictoires, assurément un bol d'air frais dans un paysage médiatique algérien réduit au strict minimum ces dernières années.