A Draâ Kabila, le téléphone fixe ne couvre que le chef-lieu de la commune, Ouled Ali. Dans l'attente de ce moyen de communication, les habitants des autres villages, comme Ouled Saâïdi, Tizi Oughled, Maâtia, Ouled Aabeza, prennent leur mal en patience. « On ne comprend toujours pas pour quelles raisons nos villages, qui ne sont pourtant situés qu'à quelques encablures du siège de la commune, ne sont pas raccordés au téléphone fixe », dira, désabusé, un habitant de Ouled Saâïdi. Afin d'expliquer l'utilité d'un tel moyen, nécessaire en cas d'urgence, un citoyen de Maâtia abonde dans le même sens : « On se retrouve parfois dans des situations où le téléphone devient indispensable. Placé comme un moyen de rechange et de dépannage, le WLL n'assure pas une très bonne connexion Internet. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les factures du Wll sont trop salées à notre goût. Pour les téléphones portables, le réseau ne couvre pas toute la superficie. Nous profitons de cette opportunité pour alerter les autorités locales et à leur tête le wali pour qu'il mette un terme à un tel isolement. » Un habitant d'Akarkar tient à nous signaler ce qu'il estime être de l'injustice, en ces termes : « Ouled Ali dispose, depuis presque trois ans, du téléphone fixe ; ce dernier provient de Bougaâ. Pour arriver à Ouled Ali, ces lignes traversent le village Akarkar qui ne dispose pas de téléphone fixe ! » Le directeur d'Algérie Télécom de Bougaâ explique : « Tous les villages de la commune sont couverts par le système WLL, avec lequel on a essayé une couverture Internet, mais la connexion était trop lente. Concernant le fixe, on a pour projet de couvrir le village Lemrouj. Pour des raisons financières, nous ne pouvons, pour l'heure, raccorder les autres villages composés de maisons éparses. Pour l'Internet, Draâ Kabila ne compte que 12 abonnés. » Notre interlocuteur a, par ailleurs, refusé de nous communiquer les chiffres relatifs aux abonnés du fixe et du WLL. En attendant le téléphone fixe, une meilleure connexion à Internet et au réseau de téléphonie mobile, les citoyens de la région demeurent, pour on ne sait combien de temps, hors champs.