Hier vers 5h, les éléments du Groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de Annaba ont intercepté, à 6 miles au nord de Ras El Hamra (Annaba), une embarcation artisanale de 7 m, dans laquelle avaient pris place 31 jeunes migrants clandestins, dont 2 mineurs. Six harraga ont pu cependant prendre la fuite et font actuellement l'objet d'intenses recherches. Dès qu'ils ont aperçu l'unité semi-rigide n°346 du GTGC, les jeunes harraga ont quitté l'embarcation en plongeant dans la mer. Profitant de la diversion, ceux qui sont restés à bord ont pris la fuite et rebroussant chemin. Après avoir récupéré ceux en mer, qui étaient au nombre de 25, une autre unité de la marine a poursuivi les fuyards qui ont abandonné derrière eux l'embarcation sans moteur, sur la plage de Oued Bakrat, dans la commune de Séraïdi (Annaba). Contacté, Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des gardes-côtes de Annaba, a confirmé l'information en ajoutant que « l'embarcation a été saisie, mais sans moteur, car les jeunes harraga qui ont pris la fuite ont préféré le récupérer avant de prendre la poudre d'escampette ». A l'audition, les 25 harraga – dont 19 de Annaba, 3 de Khenchela, 2 de Tébessa et 1 d'Alger – ont déclaré qu'ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes, notamment l'ile de la Sardaigne. Ils ont payé, selon toujours M. Zaïdi, entre 50 000 et 70 000 DA pour embarquer. Agés de 17 à 37 ans, ces jeunes candidats à l'immigration clandestine ont embarqué vers minuit à partir de la plage de Sidi Salem (El Bouni). Après les formalités d'usage, ils ont été présentés en début d'après-midi devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba. Comme d'habitude, ils ont bénéficié d'une citation directe.