La journée médicale organisée la semaine dernière à Tigzirt a été l'occasion pour les médecins du secteur public (spécialistes et généralistes) de débattre de trois thèmes : le diabète de type II, l'hypertension artérielle et enfin l'accident vasculaire cérébral, communément appelé l'AVC. Mais avant le début des travaux, la grippe porcine a été évoquée par le Dr Touat du CHU Nedir de Tizi Ouzou, étant donné qu'elle est confirmée en Algérie. Les présents ont eu droit à des communications fort poussées, aussi intéressantes les unes que les autres. Ces conférences ont apporté des approches nouvelles dans l'acte de guérir. De la pertinence du diagnostic dépend la meilleure approche à la prise en charge du sujet. Tel est le consensus auquel tout le monde s'est mis d'accord. S'agissant du diabète, le Dr Mansour surprendra son auditoire en déclarant « le sucre devient toxique à partir de 1,26g/l pour la microcirculation. Pas à 1,25 et pas à 1,27 ». La raison ? L'éminent docteur explique « le corps y a été réglé ainsi ». Pour lui, il y a une constellation de facteurs de risques du diabète de type II qu' « il faut débusquer ». Toutefois, pour l'éviter, l'activité physique et rien que l'activité physique. Le conférencier a corrigé une pratique répondue : du footing le corps emmitouflé dans un sachet nylon. Attention ! Ce « sas déshydrate », avertit-il. Le second thème traité a eu trait à l'hyper tension artérielle (HTA). L'étude SAHA présentée par L. Idir, interniste au CHU de Tizi Ouzou, montre que l'HTA est la troisième cause de mortalité dans le monde, dont 60% dans les pays du Tiers-monde. Ce qui lui confère donc le statut de problème de santé publique. Le tabagisme, l'alcool, la sédentarité et enfin l'âge (après 50 ans) sont autant de facteurs de risque liés à la pathologie. L'orateur exhortera l'assistance à mesurer la tension artérielle de leurs patients. La famille médicale tigzirtoise a eu l'écho d'une étude menée depuis un an dans l'hôpital de la ville. Elle a montré que 41 personnes ont été hospitalisées pour des AVC. 90,24% sont ischémiques (arrêt de la circulation sanguine dans un organe). 70% des cas ont présenté plus de 3 facteurs de risques (diabète, HTA, etc...) L'étude a conclu à l'absence de structure habilitée à la prise en charge de ces cas. La dernière conférence a été présentée par N. Aït Aïssa, neurochirurgien au CHU, sur l'hématome intracérébral spontané, une complication grave de l'HTA. Une documentation imagée d'IRM sur des hématomes traités a été une occasion pour les médecins de comprendre les différents traitements effectués.