Quatre entreprises publiques de la wilaya de Constantine, à savoir l'Entreprise nationale des matériels des travaux publics (ENMTP), la Société de matériels de gerbage et de manutention (German) de Aïn Smara, l'Entreprise nationale de production de machines-outils (PMO) et le complexe moteurs-tracteurs (CMT) de Oued Hmimime, ont été au centre du débat qui a réuni, le week-end dernier, Souad Bendjaballah, ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée de la recherche scientifique, et les responsables de ces entreprises. Il était question, lors de cette rencontre, d'informer ces derniers sur la politique de la mise en relation, à court, moyen et long terme, entre l'université et l'entreprise, qui s'inscrit dans le nouveau programme quinquennal, et de leur demander de préparer une fiche technique sur le potentiel, les besoins en projets d'envergure et les modalités de mise en œuvre de ces mêmes projets. D'autant plus que l'Etat a dégagé, pour les cinq prochaines années, 100 milliards de dinars pour la recherche scientifique. La méfiance mutuelle, qui a longtemps prévalu entre l'université et le secteur économique, « n'aura plus d'existence », si on se fie aux propos de la ministre, qui a estimé que le chercheur algérien contribuera désormais au développement économique. Permettre à l'université d'être en symbiose avec l'environnement économique, et vice-versa, nécessite d'abord, selon les gérants des quatre entreprises, la diversification de l'enseignement en fonction de la croissance des demandes de savoir, une formation continue du personnel et un recrutement de nouvelles compétences. Les gérants ont fait part de leur inquiétude à la ministre sur la baisse du marché local liée, entre autres, « au vieillissement de la main-d'œuvre », ont-ils affirmé. Il y a lieu de signaler que les universités algériennes, lesquelles sont dotées de 680 laboratoires, comptent 16 000 chercheurs, toutes spécialités confondues.