La principale entrave à laquelle l'APC fait face est la saturation du périmètre urbain. D'où l'impossibilité de l'extension de la ville d'autant plus que les terres l'entourant relèvent du domaine agricole et ne peuvent être intégrées dans le PDAU qu'après leur distraction de l'agriculture à l'issue d'une réunion interministérielle. En matière de logement, cette municipalité n'a pas bénéficié de suffisamment de programmes sociaux. Selon des élus à l'APC, elle n'en a bénéficié qu'une seule fois depuis 1978. Et ce en dépit de la prolifération des habitations précaires. Un bidonville est même érigé dans l'ancienne cité au chef-lieu communal. «Notre commune est marginalisée en termes de programmes de réalisation de logements sociaux. Malgré les 580 habitations précaires recensées officiellement, l'on ne nous a attribué que 140 logements sociaux et le projet n'est toujours pas concrétisé», nous a précisé le maire des Issers. Dans le chapitre de l'alimentation de la population en eau potable, plusieurs villages et quartiers de la commune, à l'instar d'Ighomrassen, Iwanoughen, et Bouchakour, pour ne citer que ceux-là, attendent désespérément leur raccordement au réseau d'AEP. Les villageois n'ont qu'à prendre leur mal en patience car, selon toujours le même responsable, aucun programme de raccordement au réseau d'AEP n'est à présent envisagé. Pire encore, les conduites de distribution de l'eau potable existantes sont vétustes et doivent être refaites. A cela s'ajoute la pénurie de l'eau potable qui affecte la commune. «Les quantités d'eau potable distribuées sont loin de satisfaire les besoins des citoyens en la matière. Actuellement, le pompage se fait une fois par semaine alors qu'il devrait se faire au moins deux fois par semaine afin de répondre à la demande exprimée par les consommateurs», nous a-t-il dit. S'agissant du réseau routier, plusieurs chemins desservant différents hameaux et villages de la commune sont dans un état lamentable. Nids-de-poule, crevasses, affaissements, fossés non entretenus,…le décor est pratiquement le même dans plusieurs routes de la municipalité. Certaines artères et rues de la ville ne sont pas en reste. Le projet de modernisation de la RN68 reliant la ville des Issers à celle de Tizi Ghenif, commune relevant de la wilaya de Tizi Ouzou, avance à pas de tortue. Les élus locaux estiment «insuffisant» le budget destiné à la réfection des routes attribué à la commune. Sur un autre plan, la jeunesse est carrément désoeuvrée aux Issers. Selon le premier magistrat de la commune, 40% des jeunes sont au chômage. Outre ces problèmes et insuffisances, le chef-lieu communal des Issers est l'un des plus insalubres sur le territoire de la wilaya. Les ordures de tous types envahissent la plupart des quartiers. A proximité du bidonville sus-cité, les déchets ménagers s'amoncellent formant ainsi une décharge sauvage tout près des baraques occupées par des familles entières. Par ailleurs, les élus locaux réclament du matériel pour faire face à d'éventuelles inondations, vu la vulnérabilité de la ville des Issers, située entre deux oueds (oued Isser et oued Djemâa). D'autant que cette ville a été maintes fois submergée par les eaux pluviales, par manque d'un système d'évacuation des eaux de pluies fiable.