La Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim) a annoncé, hier, le démarrage du paiement par carte interbancaire pour la fin février. Il ne faut néanmoins pas s'attendre à pouvoir payer son essence, son médecin, ses vêtements ou ses factures par carte bancaire avant quelques mois. La Satim fait, en effet, savoir que le projet national sera lancé « progressivement », dans le temps et dans l'espace. C'est d'abord à Alger que 200 porteurs auront l'opportunité, à partir de fin février et durant un mois, d'utiliser leur carte auprès... « d'un nombre limité de commerçants ». Par la suite, jusqu'à juillet 2005, 50 000 Algérois détenteurs d'une carte pourront faire leurs emplettes auprès de 1500 commerçants équipés de terminaux de paiement électronique (TPE). Ce n'est qu'à la fin de cette phase que la Satim prévoit de généraliser le paiement interbancaire « à travers l'ensemble du pays ». La société espère avoir équipé 10 000 commerçants de terminaux de paiement et distribué un million de cartes bancaires avant la fin 2006. 9 institutions financières - BNA, BADR, CPA, BDL, BEA, CNEP-Banque, Algérie Poste, CNMA et banque Al Baraka - participeront au projet dès son lancement. ABC-Algeria, BNP-Paribas Al Djazaïr ou encore la Société générale-Algérie les rejoindront en avril 2005. Dans le cadre de ce projet, 500 distributeurs automatiques de billets seront acquis par les banques et Algérie Poste, complétant le réseau de 300 appareils déjà en service et en interbancarité sur le territoire. Côté sécurité, la Satim assure que la « solution monétique » qu'elle installe repose sur une infrastructure de paiement sécurisée et totalement compatible avec la norme Europay Mastercard Visa. Le territoire algérien sera d'ailleurs connecté au réseau Visa et Mastercard au troisième trimestre de cette année pour permettre des paiements internationaux.