«Aujourd'hui, il y a une nouvelle chance pour le désarmement et la non-prolifération», a-t-il dit lors d'une table ronde réunissant les chefs des organisations internationales compétentes, au siège de l'ONU à New York. «Je suis convaincu que nous pouvons faire beaucoup pour atteindre notre objectif commun d'un monde débarrassé des armes de destruction massive», a ajouté M. Ban. Affirmant que désarmement et non-prolifération seraient «une de ses priorités», il a attiré l'attention sur plusieurs rendez-vous internationaux importants dans les mois à venir. Il a notamment cité la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il sera l'hôte en mai à New York. Relevant que le TNP est confronté à «un certain nombre de défis», M. Ban a estimé qu'un succès de cette conférence de suivi renforcerait la confiance dans le Traité et dans les efforts collectifs pour parvenir à un monde débarrassé des armes nucléaires. La précédente conférence de suivi du TNP en 2005, qui visait à revigorer ce traité, s'était soldée par un échec au bout d'un mois de discussions. De profondes divisions étaient apparues entre Etats dotés de l'arme nucléaire qui voulaient mettra l'accent sur la non-prolifération et les autres qui souhaitaient privilégier le désarmement. Ces conférences se tiennent tous les 5 ans depuis la ratification du TNP en 1970. Le TNP compte 189 pays signataires. Israël, considéré comme possédant l'arme nucléaire mais qui ne l'a jamais admis publiquement, n'en fait pas partie. L'Inde et le Pakistan, qui sont dotés de l'arme atomique, ne l'ont pas signé non plus. La Corée du Nord a quitté le traité en 2003. M. Ban a indiqué qu'il participerait également à la session de la Conférence du désarmement à Genève ce mois-ci, au Sommet de la Commission Global Zero à Paris et à la Conférence sur la sécurité de Munich début février, ainsi qu'un sommet sur la sécurité nucléaire à Washington en avril. La réunion Global Zero, du 2 au 4 février, réunira plus de 200 responsables politiques et militaires pour réfléchir aux moyens de procéder à une élimination graduelle et vérifiable de toutes les armes nucléaires. La conférence annuelle de Munich, du 5 au 7 février, est le plus important forum indépendant sur les questions de sécurité internationale. M. Ban avait réuni vendredi le nouveau directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) basée à Vienne, le Japonais Yukiya Amano, le chef de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques basée à La Haye, l'Argentin Rogelio Pfirter, et le Hongrois Tibor Toth, secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l'Organisation pour un Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, basée à Vienne.