L'Institut national supérieur de musique a accueilli hier soir, le Ballet national du Tchad. Le spectacle ouvert par une prestation musicale des étudiants de l'institut, a eu lieu en plein air. Le public, peu nombreux au début, a vu grossir ses rangs vers les coups de 22h. Un enthousiasme évident pour cet échantillon du répertoire de quelque 155 danses de la troupe. Un voyage dansé qui nous envoûte littéralement, entre danses funèbres, initiatiques ou de réjouissance populaire. Une musique rythmée, voire hypnotique, semblait guider les corps dans une chorégraphie retraçant de réelles scènes de vie. La troupe a su séduire les spectateurs. Danse initiatique symbolisant le passage à l'âge adulte, danse d'intronisation ou danse guerrière, la compagnie nous a entraînés dans un univers magique de couleurs et de sons. Yonoudjoum Djasra Nguearoujm, au téléphone avec sa mère qui l'appelle du Tchad, a accepté de nous consacrer un petit peu de temps à l'issue de la prestation du ballet. Il témoigne tout d'abord de sa reconnaissance pour l'hospitalité algérienne, de son plaisir à être ici. Agréablement surpris de trouver « un public amoureux de la danse », il se dit content du spectacle et du succès rencontré par le ballet. Dans le cadre du Festival panafricain, il nous explique que le choix des différentes danses répond à une volonté de dresser un panorama global du répertoire de la compagnie, mais rappelle qu'il s'agit avant tout de « sauvegarder les danses traditionnelles du Tchad ».