Des membres du conseil national du parti ainsi que des représentants des secrétariats de wilayas, réunis à Sétif le 21 juin dernier, ont décidé de retirer leur confiance au président de Ahd 54 ainsi qu'au bureau exécutif et de préparer un congrès extraordinaire. Les premiers reproches émis par les frondeurs, dans la « plate forme de Sétif », affichent déjà la couleur. Ils reprochent à A. F. Rebaïne de ne pas avoir assisté « à la cérémonie d'investiture du président de la République ». Pis encore, il est accusé d'avoir « trahi la patrie » après « avoir saisi des instances étrangères pour exposer des question d'intérêt national ». La troisième critique à l'égard du président du parti est « d'avoir prôné une opposition négative » et « d'avoir touché aux symboles et personnalités nationales ». On reproche aussi à Rebaïne d'avoir éclipsé le parti « de tous les événements nationaux, religieux et internationaux ». Abordant les questions liées à la gestion du parti, les initiateurs du mouvement de redressement citent, en guise de griefs, « la non-distribution aux wilayas de l'argent destiné à la campagne électorale », « l'inexistence de bilan financier », « la gestion despotique du parti », « la désignation aléatoire des membres des bureaux selon les intérêts personnels ». Deux autres réunions ont suivi cette première rencontre ayant donné naissance à « la plate forme de Sétif », au cours desquelles des commissions organique et financière ont été désignées. Zitouni Abdelouaheb a été désigné à la tête de la première avec la bénédiction des représentants de 24 wilayas, et ce, jusqu'à la nomination d'une commission nationale de préparation du congrès. Un congrès extraordinaire pour lequel il a été décidé de rassembler 10 délégués par wilaya. Ceci et d'annoncer qu'une opération de récolte de signatures pour faire partie du conseil national est ouverte. Le mouvement de redressement de Ahd 54 affirme rassembler 60% des membres du conseil national et lance un appel à tous ceux « qui veulent en finir avec la gestion du président du parti et du bureau exécutif » de les rejoindre et de prendre part au congrès extraordinaire. Dans le même communiqué, signé par la commission information présidée par Aliane Bachir, il est aussi fait état de la présentation devant la commission de discipline du secrétaire national chargé de l'organique, Seddiki Mohamed, qui est « accusé d'avoir tabassé un militant ».